Pour la sécurité de l'Ukraine, LFI prône "le désarmement" des belligérants
Les garanties de sécurité pour l'Ukraine passent par "une politique de désarmement" des belligérants, a estimé mardi le coordinateur national de La France insoumise Manuel Bompard, à rebours du discours...

Les garanties de sécurité pour l'Ukraine passent par "une politique de désarmement" des belligérants, a estimé mardi le coordinateur national de La France insoumise Manuel Bompard, à rebours du discours dominant au gouvernement ou chez les socialistes.
"Les garanties de sécurité sur lesquelles on doit travailler, ça doit passer par du désarmement, pas par du surarmement des uns et des autres", a déclaré M. Bompard sur franceinfo.
Pour surveiller le respect ces garanties, LFI ne pourrait accepter l'envoi de soldats français que dans le cadre de "forces de maintien de la paix sous mandat de l'Organisation des Nations Unies", a-t-il ajouté.
Il s'est dit "en désaccord" avec Emmanuel Macron sur l'imminence de la menace russe et la réponse à y apporter.
"Il n'est pas nécessaire de partir dans une course à l'armement avec de plus en plus de missiles, de bombes, d'obus" si "la menace dont on est en train de nous parler est de l'ordre de la cybersécurité ou de la déstabilisation de nos démocraties", a-t-il jugé.
M. Bompard réfute pour autant toute convergence entre la position de LFI et du RN sur la politique étrangère.
"La position de la France insoumise, c'est le non-alignement, +ni Trump, ni Poutine+ alors que le Rassemblement national, c'est +et Trump et Poutine+", a-t-il résumé. Le RN "a déjà affiché à plusieurs reprises ses complicités avec le pouvoir russe et dit son admiration pour le nouveau pouvoir américain", a-t-il souligné.
En dépit de ces divergences à gauche, l'ex-LFI Clémentine Autain, qui siège désormais au sein du groupe écologiste à l'Assemblée a estimé sur Public Sénat que les gauches n'étaient pas "irréconciliables" sur l'international comme l'affirme Raphaël Glucksmann.
"L'atlantisme était une pomme de discorde entre nous, un aveuglement à l'égard du régime de Poutine a également existé. Ces deux pommes de discorde, là, elles sont à terre", a-t-elle jugé.
"C'est le moment de reconstituer une doctrine internationale qui fédère les gauches et les écologistes. Je pense que c'est possible. On ne peut pas dire +le monde bascule+ et nous on reste à mouliner chacun dans son coin en expliquant que jamais on pourra se mettre d'accord. C'est une faute morale", a-t-elle jugé.
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