Pour Fabien Roussel, "la première menace" pour les agriculteurs, c'est l'Ukraine
Le patron du Parti communiste français Fabien Roussel a jugé mardi que "la première menace pour les agriculteurs français était "l'Ukraine", et appelé à "entendre la demande de la Russie"...

Le patron du Parti communiste français Fabien Roussel a jugé mardi que "la première menace pour les agriculteurs français était "l'Ukraine", et appelé à "entendre la demande de la Russie" de ne pas intégrer l'Ukraine dans l'Otan.
Fabien Roussel, venu au Salon de l'agriculture en compagnie d'une délégation d'élus PCF pour apporter son "soutien au monde agricole", a estimé lors d'une conférence de presse que "pour l'agriculture, la première menace ce n'est pas les Etats-unis, c'est l'Ukraine", l'un des principaux producteurs de céréales au monde.
"C'est pour cette raison que l'intégration de l'Ukraine en Europe pose problème", a-t-il ajouté.
Concernant le conflit en Ukraine, Fabien Roussel espère que "la paix puisse arriver mais il faut qu'elle soit durable".
"Il faut un accord de paix solide qui apporte des garanties à chaque partie", a-t-il insisté, évoquant la nécessité "d'apporter des garanties de sécurité à l'Ukraine", mais appelant aussi à "entendre ce que demande la Russie: la non-intégration de l'Ukraine dans l'Otan".
"Il faut que chacun accepte de concéder du terrain", a souligné le secrétaire national des communistes, qui "demande au président de la République d'envisager que l'Ukraine ne rentre pas dans l'Otan".
En visite également au salon, l'ex-député insoumis François Ruffin, désormais intégré au groupe des Ecologistes à l'Assemblée, a lui aussi dit son opposition à l'ouverture des marches européens à l'Ukraine.
Il a rappelé qu'au début de la guerre en Ukraine, "on a ouvert les vannes pour les œufs, pour la volaille, pour les céréales et l'Ukraine, ne trouvant pas ses marchés qu'elle avait auparavant en Afrique du Nord, s'est retournée vers l'intérieur de l'Union européenne, ce qui a produit quand même une crise agricole".
"Là est en discussion le fait que, comme ça bloque sur le terrain militaire, géopolitique, diplomatique, il y ait, en compensation, une ouverture des marchés européens pour la production agricole ukrainienne. Je dis pour ma part que c'est non", a-t-il expliqué à l'AFP, précisant s'être engagé en ce sens auprès des syndicats agricoles.
"Je dis oui à un appui diplomatique" et "politique à l'Ukraine et je dis non" à "l'ouverture des marchés européens aux fermes usines ukrainiennes", a-t-il insisté. "Sinon c'est tuer l'agriculture française".
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