Port de Béthune : un quai qui pousse

Les travaux d’extension du terminal à conteneurs du port fluvial de Béthune vont commencer. Port en ville, l’équipement creuse son sillon de support de logistique de flux de Delta 3 et des grandes entreprises de la région comme Roquette.

Le port fluvial de Béthune a vu passer 364 000 tonnes de vrac en 2022. © Aletheia Press/L. Saleur
Le port fluvial de Béthune a vu passer 364 000 tonnes de vrac en 2022. © Aletheia Press/L. Saleur

La CCI Artois voit son port se moderniser. «Le port de Béthune, c’est un ensemble de travaux en plusieurs phases ; la reconfiguration des voiries et des quais, la plate-forme à conteneurs construite pour Roquette et, dans la phase actuelle, une seconde plate-forme sur l’espace où a déménagé l’entreprise Eqiom» explique Jean-Marc Devise, président de la CCI Artois.

6 500 m2 supplémentaires

Le port fluvial de Béthune, exploité par la CCI, va ainsi agrandir de 6 500 m² le terminal à conteneurs réalisé pour les volumes de Roquette. Cette extension doit permettre au port d'accueillir 30 à 50 conteneurs maritimes de plus par jour. Le budget investi est de 1,4 million d’euros, financés par plusieurs partenaires : le Fonds européen de développement régional (Feder), l'État, la Région et la CCI Artois.

Le port fluvial a plusieurs activités : stockage en entrepôts, réception de vrac en conteneurs, transport de conteneurs. Pour l'année 2022, 364 000 tonnes de vrac ont été acheminées au port et 1 136 000 tonnes en conteneurs. Cette activité donne du grain à moudre à la manutention. Sur le terminal dédié à Roquette, la recherche de la boucle vertueuse est visée : les produits de l’entreprise arrivent d’abord par la route jusqu’à Béthune où ils sont chargés sur des barges. Départ vers Santes où ils sont entreposés au bout du quai. Ensuite, ils prennent la destination des ports de Dunkerque ou d’Anvers pour l’exportation.

Livraison de l’extension à la fin de l’année

Pour un industriel comme Roquette, l’économie repose dans la distance routière qui diminue ; «cela soulage la route de Lestrem» indique Séverine Loire, chargée de l’exploitation du port. Pour tous les chargeurs, ce sont des disponibilités de transport fluvial plus importantes dans un port fluvial de soutien qui est déjà sous douanes.

Les travaux d’extension du second quai doivent démarrer au cours du printemps. La livraison est prévue pour la fin de l’année avec une mise en service au début de l’an prochain. «On doit renforcer les structures de sols et les bords à quai» précise Laurent Dufour, directeur général du port et directeur immobilier à la CCI d’Artois. Le port peut compter sur un premier étiage de trafic avec les deux bateaux dédiés à Roquette. A raison de 40 conteneurs chacun et un service 7 jours sur 7, ils seront peut-être le signal d’arrivées d’autres chargeurs.