Polynésie: quatre policiers suspendus et placés en garde à vue pour des violences sur une personne handicapée

Quatre policiers ont été suspendus et placés en garde à vue pour des violences commises sur une personne en situation de handicap, filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, ont annoncé samedi à Papeete le Haut-commissaire de la...

Quatre policiers ont été suspendus et placés en garde à vue en Polynésie française pour des violences commises sur une personne en situation de handicap © DENIS CHARLET
Quatre policiers ont été suspendus et placés en garde à vue en Polynésie française pour des violences commises sur une personne en situation de handicap © DENIS CHARLET

Quatre policiers ont été suspendus et placés en garde à vue pour des violences commises sur une personne en situation de handicap, filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, ont annoncé samedi à Papeete le Haut-commissaire de la République en Polynésie française et la procureure. 

"Le Haut-commissaire a décidé la suspension administrative immédiate des quatre agents impliqués, dans l'attente des résultats de l'enquête interne ouverte par la Direction territoriale de la Police nationale", a indiqué dans un communiqué le Haut-commissariat, qui représente la France dans cette collectivité ultramarine autonome dont la sécurité reste assurée par l'Etat.

Sur la vidéo filmée de nuit vendredi, depuis le balcon d'un immeuble, quatre policiers entourent un homme en fauteuil roulant, puis l'un des agents soulève le fauteuil et fait tomber l'homme à terre. Ce dernier parvient à s'asseoir au sol, mais le même policier lui assène un puissant crochet au visage et l'homme tombe à nouveau.

La vidéo, d'une durée de 49 secondes, n'est pas contextualisée et a été filmée dans le quartier Estall de Papeete, une zone défavorisée de Tahiti. A aucun moment, la personne handicapée ne manifeste de signe d'agressivité.

Les quatre policiers ont été placés en garde à vue, a indiqué à l'AFP samedi soir la procureure de la République en Polynésie française, Solène Belaouar.

"Il faut respecter la présomption d'innocence, mais tout le monde a vu la vidéo", a-t-elle souligné.

"Je ne sais pas ce qui a précédé la vidéo, mais ça ne peut de toute façon pas justifier ces actes", a précisé la procureure, qui a ouvert une enquête pour violence volontaire en réunion par dépositaire de l'autorité publique sur personne vulnérable.

La victime sera bientôt entendue.

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