Plongée dans les années 1970
Trois femmes
Réalisé
par Robert Altman en 1977, Trois femmes
s’ouvre alors que Pinky, une jeune Texane de 18 ans, est engagée dans un
sanatorium du désert californien. Elle y rencontre Millie, modèle de féminité
en perpétuelle quête de perfection et de reconnaissance sociale, qui lui
enseigne les ficelles du métier d’aide-soignante, l’invite à emménager dans son
appartement et lui présente Willie, une mystérieuse artiste peintre.
Fascination, répulsion, emprise, usurpation… De leur singularité va se tisser
un lien vénéneux…
Maître de la chronique acide et désenchantée, Robert Altman s’éloigne ici du film choral et dévoile une facette passionnante de son talent. À l’image des inquiétantes fresques qui peuplent l’univers de Trois femmes, Altman crée alors une mythologie autour d’identités mouvantes conçues comme des archétypes féminins. Sissy Spacek, l’adolescente virginale et déroutante, Shelley Duvall, l’obsédée des apparences laissant émerger le tyran qui sommeille en elle, et Janice Rule, matrice de l’intrigue et observatrice énigmatique des jeux de manipulation et du chaos à venir… Mise en scène hypnotique, esthétique fascinante, décors envoûtants… Imprégnée du Persona d’Ingmar Bergman, cette œuvre sensorielle flirte avec le fantastique et nous plonge dans un songe en eaux troubles à la beauté psychédélique.
Wild
Side.
Network
Après
avoir filmé le monde de la justice (Douze
Hommes en colère) et le monde de la police (Serpico), le réalisateur Sidney Lumet s’attaque avec Network au monde des médias. Le récit s’articule
autour d’Howard Beale, présentateur du journal télévisé sur UBS depuis quinze
ans. Devant une forte baisse d’audience, et malgré les protestations du
responsable de l’information Max Schumacher, la chaîne décide de se passer de
ses services. Désespéré, Howard Beale annonce son suicide en direct à la
télévision. Dès lors, sa cote de popularité explose et Diana Christensen,
responsable de la programmation, lui donne carte blanche pour animer sa propre
émission…
Critique cinglante de la télévision et de ses jeux de pouvoir, cette œuvre majeure de la filmographie du cinéaste est magnifiée par les extraordinaires interprétations de Faye Dunaway et Peter Finch. Préfigurant la toute puissance de la télévision et récompensé en 1976 par 4 Oscars® – dont celui de la meilleure actrice pour Faye Dunaway,- Network demeure, plus de quarante ans après sa sortie, d’une actualité glaçante !
Carlotta
Films.
Shampoo
Réalisé par Hal Ashby en 1975, Shampoo se déroule à Los Angeles, à la veille des élections présidentielles de 1968. Coiffeur pour femmes aux talents multiples, George Roundy a toujours usé de ses charmes pour séduire sa clientèle. C’est par ce biais-là qu’il a rencontré sa petite amie Jill, sa maîtresse Felicia et son ex-petite amie Jackie. Sexuellement comblé, George est pourtant professionnellement frustré : simple employé, il ambitionne d’ouvrir son propre salon de coiffure…
Coécrit, produit et interprété par Warren Beatty, Shampoo suit les pérégrinations sur une journée d’un don Juan mondain dans sa quête de la jouissance éternelle. Disponible pour la première fois dans une superbe restauration, cette œuvre est une réjouissante satire des moeurs sexuelles et sociales de la fin des années 1960, magnifiée par l’interprétation d’un duo glamour : Julie Christie et Goldie Hawn !
Carlotta
Films.