Plénière prestige du Centre des Jeunes Dirigeants du Hainaut-Cambrésis

Le Centre des Jeunes Dirigeants du Hainaut- Cambrésis, présidé par Nadiège Sudre, a organisé sa plénière prestige le 5 mai dernier au Phénix à Valenciennes. Le sujet ? “Salauds de patrons !”. Dans une PME, ou une TPE, le patron est particulièrement indissociable de sa société dont il est souvent l’ingénieur, le commercial, le financier, le stratège. Et pourtant, il se dit méconnu. Méconnu parfois des médias dont l’espace serait, selon lui, hypertrophié par les grands patrons. Méconnu dans l’opinion publique, malgré sa sympathie pour les petites entreprises. Cette plénière a permis grâce à ces retours sur expérience, d’ôter le masque de celui qui est souvent perçu comme un “salaud de patron” et de découvrir le manager, le leader.

Nadiège Sudre (à gauche), présidente du CJD, et Annie Lemoine (à droite).
Nadiège Sudre (à gauche), présidente du CJD, et Annie Lemoine (à droite).

Nadiège Sudre (à gauche), présidente du CJD, et Annie Lemoine (à droite).

Nadiège Sudre (à gauche), présidente du CJD, et Annie Lemoine (à droite).

Patrick Baudry, astronaute, a partagé, à travers son expérience exceptionnelle, ce qu’est pour lui l’esprit d’entreprendre. “Avoir la tête dans les étoiles mais les pieds dans la glaise” : voilà comment l’astronaute, qui a passé sept jours à bord de Discovery dans l’espace, se définit et ne peut s’empêcher de faire le parallèle entre le chef d’entreprise et l’homme qui a su se donner les moyens pour aller au bout de ses rêves tout en gérant le risque, le stress. Il a fallu qu’il s’adapte aux changements, qu’il conduise des hommes pour atteindre un objectif commun… comme un chef d’entreprise !

 Damien Deleplanque, directeur général du Groupe Adeo, estime pour sa part, que l’homme est au coeur de l’entreprise et fait partie intégrante de son succès. Pour preuve, la 3e place obtenue cette année par Leroy Merlin dans le classement annuel des entreprises les plus appréciées des salariés.

 Présent aussi sur le plateau, Nicolas Doucerain, PDG de la société Solic, auteur de Ma petite entreprise a connu la crise. Dans cet ouvrage, le chef d’entreprise décrit son combat pour sauver son entreprise et la sortir d’une procédure de redressement judiciaire. Eric Albert, médecin spécialiste du stress au travail, a apporté quelques nuances. Nommé l’année dernière conseiller scientifique au sein du groupe France Telecom af in de détecter et prévenir les situations de stress, il a su évoquer avec finesse que la vision du chef d’entreprise est différente de celle du salarié. Parfois présentée de manière idyllique par les patrons, la manière de manager est cependant, selon lui, dans certaines entreprises totalement à revoir ! Ainsi il avance ceci : “65% des salariés ne partagent pas l’opinion de leur patron ou des actionnaires”. Lorsqu’on demande aux chefs d’entreprise si c’est économiquement intéressant, la réponse est “oui bien sûr !”. Dans le bien-être les salariés sont performants. La satisfaction des clients passe par celle des équipes selon Damien Deleplanque.

Finalement, la soirée orchestrée par la journaliste Annie Lemoine a mis en exergue le fait que pour ne pas être “un salaud de patron”, il fallait avant tout savoir donner du sens aux choses, expliquer, être cohérent, mettre l’humain au centre de l’entreprise, ne pas oublier que l’économie est au service de l’homme et non l’inverse, partager une partie des bénéfices de l’entreprise, se rencontrer afin de ne pas passer à côté de ce que peut ressentir le salarié. Selon Damien Deleplanque, il faut aussi savoir rebondir sur ses échecs, être exemplaire en tant que chef d’entreprise. Et de conclure sur ces mots : “On est tous des combattants ! Enfin, l’exemplarité n’est pas une façon de manager c’est ‘la’ seule façon de manager !”