Philippe Morin, nouveau président de la FFB Oise
Depuis le début de l’année, Philippe Morin a pris la tête de la Fédération française de bâtiment (FFB) de l’Oise pour deux ans et succède ainsi à Michel Michaux, qui a décidé de mettre un terme à son mandat. Ce nouveau président compte continuer les combats menés par son prédécesseur et faire évoluer le monde du bâtiment.
Depuis janvier, Philipe Morin a pris les rênes de la FFB Oise (700 adhérents), représentante d’un secteur qui n’est pas au plus fort de sa forme actuellement. Longtemps épargné, il est aujourd’hui en proie à un constat aussi alarmant que les autres domaines d’activités : fermeture d’entreprises et perte de 2 000 salariés dans le département depuis 2006… les TPE et PME peinent à faire face. « Le bâtiment a résisté car c’est un secteur très paternaliste où l’on retrouve de nombreuses entreprises familiales, pour la plupart des TPE et PME, dans lesquelles plusieurs générations d’une même famille travaillent depuis très longtemps », note Philippe Morin.
Dans ce contexte, les combats menés doivent être continués. Philipe Morin fait partie de ceux qui mettent l’humain au centre de leurs décisions. C’est dans ce sens que ce président compte aller de l’avant pour continuer à lutter contre le travail illégal et le travail au noir, « un fléau qui ternit l’image du secteur, nous luttons contre la main d’oeuvre non déclarée. Nous ne pouvons pas continuer comme ça car notre rôle est de défendre la profession ».
L’apprentissage pour l’avenir du bâtiment
L’autre préoccupation majeure du président : l’apprentissage, ce volet est peu mis en valeur et peu d’entreprises font appel à des jeunes en alternance pour les former sur le terrain. Selon Philippe Morin, il faut préparer l’avenir : « Sans nos jeunes, nos entreprises ne peuvent pas vivre. Il existe de nombreux métiers dans le bâtiment ainsi que de nombreuses bonnes formations en Picardie. Le secteur va se relancer et nous devons investir sur nos propres jeunes pour préparer l’avenir. » Cette idée va de pair avec ce que Philippe Morin nomme « l’insertion intelligente ».
Pour lui, l’entreprise a un rôle social et doit aider à insérer ceux qui en ont besoin. Cette insertion intelligente aiderait les personnes à trouver un emploi, et les entreprises à trouver de la main d’oeuvre qualifiée, qu’elles ont elles-mêmes formée.