Pévèle-Carembault : quel devenir pour l'ancien site Agfa ?
Sur la Pévèle-Carembault qui compte 5 000 entreprises – et près de 800 créations par an –, la requalification du site Agfa cristallise de nombreuses attentes. La Communauté de communes veut en faire un parc d'activités à l'image de son territoire.
Au plus fort de l'activité du site, 1 000 salariés travaillaient pour Agfa à l'impression et au papier offset. Mais, il y a deux ans, faute d'activité pérenne, le site a définitivement fermé ses portes, laissant sur le carreau les 174 salariés restants. Si les 16,5 hectares sont aujourd'hui à l'abandon, ils devraient rapidement retrouver une seconde vie. C'est en tout cas la volonté de la communauté de communes Pévèle Carembault (CCPC) qui souhaite en faire un parc d'activités économiques «100% fertile». Autrement dit, un parc qui créera de la valeur ajoutée avec des activités ancrées sur le territoire.
Faire
rencontrer les entrepreneurs du territoire
C'est
sur ce site, à cheval entre Pont-à-Marcq et Mérignies
– et désormais
propriété de l'Etablissement public foncier (EPF) depuis mars 2022
–,
que la CCPC veut développer un parc d'activités dynamique et
vertueux, mêlant porteurs de projets, immobilier de bureaux et
espaces collaboratifs. «Nous
espérons créer 300 emplois sur le territoire avec, à terme, 700
salariés sur le site», détaille Arnaud Hottin, vice-président au développement
économique.
Pour
cela, la CCPC vient de lancer un appel
à manifestation d'intérêt
(clôture le 8 juillet), pour aménager le site au plus près des
structures identifiées. Concrètement, les entreprises, les
investisseurs, les associations et les porteurs de projets de la
Pévèle Carembault – mais pas uniquement –, qui partagent des
valeurs de qualité environnementale et qui cherchent un lieu pour
installer ou développer leur activité, peuvent candidater pour
présenter leurs projets et imaginer le devenir de ce site.
«Nous
avons déjà eu plusieurs retours, il y a un engouement certain. Des
appels à projets avaient déjà été lancés mais sans succès.
L'idée, c'est d'exploiter au maximum ce foncier de 16,5 hectares
pour ne pas empiéter sur les terres agricoles», explique Sébastien Deviers, directeur général adjoint agriculture
et alimentation à la CCPC. Il pourrait donc y avoir des activités
agroalimentaires (traiteurs, commerçants...), mais aussi de
l'agencement (BTP, construction...), un secteur déjà très présent sur ce territoire.
Requalifier
au maximum
Certains
bâtiments, trop vétustes, ne seront pas conservés,mais l'idée est
de requalifier la majorité des bâtiments des années 1970 pour une
surface plancher d'un potentiel de 30 000 m². La CCPC accueillera
déjà son tout nouveau siège au premier semestre 2024 ; suivra la
construction de la cuisine centrale et de la légumerie. Un
écopâturage est aussi en réflexion. «Avec
cet AMI, nous allons recueillir les intentions. L'idée, c'est que les
entreprises mutualisent leurs services et créent de l'économie
circulaire. La mobilité est une de nos priorités, une voie douce
est en cours d'aménagement», poursuit Arnaud Hottin.
On
compte près de 5 000 entreprises sur les 36 communes que compte la
CCPC. Et c'est à quelques encablures du site Agfa que sera
installée, fin 2022, la Maison des entrepreneurs, une maison
écoconstruite en bois et en paille, destinée à héberger des
activités, de la formation et de l'événementiel. C'est donc un
écosystème complet, entrepreneurial et territorial, qui est en
train de s'installer sur ce site, à quelques kilomètres de Lille.