Pertuy hisse le pavillon
55 millions d’euros d’investissements, 28 000 m² de bâti sur un site de près de 2 hectares. Le coup d’envoi du chantier de l’Ile de Corse a été donné le 6 septembre dernier en présence de Martin Bouygues. Un programme ambitieux qui verra la construction de 239 logements, 5400 m² de bureaux et 1150m² de surfaces commerciales. Première livraison au printemps 2014.
On en parlait depuis 2002, la reconversion de l’îlot de l’Ile de Corse, l’ancien site industriel de GDF Suez, est en marche. Le site accueille un programme immobilier d’envergure, dont la Cirmad est le développeur immobilier et Pertuy construction, le constructeur. Un projet important, sur près de 2 hectares de bâti auquel sont également associés Ecologgia, Perl, OPH Nancy et Nouvel Habitat. «Nous avons voulu pour ce site historique du coeur de Nancy, point d’articulation entre la ville historique et le nouveau quartier des Rives-de-Meurthe, une reconversion qui se veut exemplaire», explique André Rossinot, président du Grand Nancy. Un programme qui permettra d’accueillir 239 logements (en accession à la propriété, ou en locatif libre ou aidé), 5400m² de bureaux, une résidence de tourisme 3 étoiles de 110 chambres, 10 cellules commerciales en rez-de-chaussée et 380 emplacements de stationnement. Pertuy construction y implantera son siège social au printemps 2014. Le projet est présenté comme «un programme alliant mixité sociale et une offre diversifiée : logements locatifs et en accession à la propriété, bureaux, services, commerces, parkings, pour constituer une offre significative et attractive», précise Pierre-Louis Daniel, directeur général délégué de Pertuy Construction
Enjeu urbain
Ce projet est le résultat de la convergence de trois visions d’architectes, fondées sur la cohérence des teintes et des matériaux des façades pour l’ensemble des bâtiments. Ainsi, l’inox a été choisi pour les bureaux et les résidences, la brique blanche, rue de l’Ile de Corse et le béton blanc pour l’avenue du XXème Corps et la place Sainte Catherine. Equilibre des volumes et cohérence de l’ensemble ont été les lignes directrices pour les cabinets d’architectes ayant travaillé sur ce programme, «dont l’impertinence dans sa pertinence caractérise le projet», comme le résume Anne Démias, une des architectes. Compte tenu de son passé industriel (voir encadré), le site a fait l’objet de travaux et de remise en état pour rendre compatible l’état des sols avec ses nouveaux usages. Le projet de réaménagement a été retenu lors de l’appel d’offre national, «reconversion des friches industrielles» lancé par l’Adem en avril 2011. «C’est un enjeu urbain de premier plan qui permettra de poursuivre l’axe Saint-Jean-Saint-Georges et de dynamiser les commerces du bas de la rue Saint-Georges», soulignait encore André Rossinot qui ne cachait pas sa satisfaction de voir le projet se concrétiser. Une satisfaction partagée par François Pélissier, président d’Ecologgia, partenaire historique et promoteur, notamment de la «Résidence Le Saint Georges», bâtiments labellisés BBC et Effinergie. Un projet qui s’inscrit dans la ville durable, première livraison en 2014.