Pays de Saint-Omer : les jeunes imaginent la pépinière du futur
Un appel à idées pour inventer la pépinière du futur a été lancé en septembre dernier par la Pepso, la pépinière d'entreprises de la Communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer (Capso). Trois collèges et lycées du territoire ont répondu présent.
«Le Pays de Saint-Omer est très attaché à donner l’envie d’entreprendre, de mener des projets à ses habitants», atteste Laurent Denis, vice-président de la Communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer (Capso). Pour les accompagner, le territoire renferme tout un tissu local de pépinières, d’hôtels d’entreprises et de zones d’activités. Mais cet écosystème reste encore méconnu par certaines personnes, notamment les jeunes. De plus, l’orientation de ces derniers est un véritable défi pour les établissements scolaires.
Alors, pour les sensibiliser sur cette dynamique entrepreneuriale, la Pepso, pépinière de la Capso, accompagnée de l’association Dreamakers, ont organisé un appel à idées : «Inventons la pépinière du futur». «Nous aidons les jeunes à transformer leurs rêves en réalité. Et pour cela, on leur fait vivre une expérience de création de projets», explique Dominique Dalle, déléguée générale de l’association. De décembre 2023 à avril 2024, 45 élèves de collèges et lycées de la région se sont prêtés au jeu. «On a organisé de nombreuses visites et d’ateliers, que ce soit à la Pepso, à la maison du développement économique de Saint-Omer, ou encore à la Station», explique Sabrina Smati, directrice de la pépinière d’entreprises du Pays de St-Omer. Résultat ? Huit projets ont émergé.
Écologie, bien-être au travail…
De la conception d’une idée à la présentation devant un jury, les collégiens et lycéens ont impressionné le public par la maturité des projets. À l’instar de l’équipe Newpep’s, du collège René Cassin de Wizernes, qui a imaginé une boutique éphémère en plein centre-ville de Saint-Omer. «Cette aide pourrait enlever à un porteur de projet un stress financier et un stress lié au lancement de son activité», expliquent les collégiennes de René Cassin. Les locaux seraient loués pendant un à six mois. «Nous sommes en pleine conception de notre charte commerciale. Cette idée nous intéresse», réagit le vice-président de la Capso.
D’autres projets se sont démarqués par l’aspect écologique. «Sur les toits de la Pepso, nous pourrions poser des panneaux photovoltaïques. Sur les parkings, des bornes de recharges pour les voitures électriques. On pourrait même exploiter des déchets organiques dans un poulailler», décrivent des élèves du lycée Vauban d’Aire-sur-la-Lys. Des idées qui s’inscrivent dans la stratégie d’efficience écologique de la Capso. «Pourtant, les élèves étaient totalement libres du choix du projet», se réjouit Sabrina Smati. Le bien-être de l’entrepreneur est aussi revenu tout au long de la matinée. «Nous avons pensé à un espace de détente à côté de la Pepso où les entrepreneurs peuvent s’éloigner de leurs tâches, tout en restant au travail», détaille l’équipe du Coin extérieur d’Aire-sur-la-Lys.
Continuer à sensibiliser les jeunes
Ces idées pourraient se concrétiser dans le futur. «Même s’ils n’ont pas envie d’entrepreneuriat, ces jeunes ont développé de fortes compétences comme la gestion de projet ou la prise de parole», salue Marinette Allioux, responsable du service Entrepreneuriat Hauts-de-France. En attendant, les enseignants de LYPSO, du lycée Vauban et du collège René Cassin tout comme la communauté d’agglo, souhaitent continuer ces missions de sensibilisations. «Le 3 octobre prochain, nous allons lancer les JO de la création de l’entreprise à Sceneo. En novembre, nous allons lancer un camp de l’innovation autour des métiers de la cartonnerie et de la papeterie», conclut Laurent Denis. De quoi créer des vocations.