Pays de Lumbres : un partenariat durable pour soutenir l’agriculture et le territoire

La Communauté de communes du Pays de Lumbres et la chambre d’agriculture du Pas-de-Calais s’allient pour soutenir les exploitations agricoles locales. Leur convention 2024-2026 vise à prévenir les inondations, promouvoir la transition énergétique et valoriser les sols tout en intégrant les agriculteurs dans les décisions stratégiques.

Le président de la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais Christian Durlin et le président de la Communauté de communes du Pays de Lumbres, Christian Leroy. © Aletheia Press / L.Péron
Le président de la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais Christian Durlin et le président de la Communauté de communes du Pays de Lumbres, Christian Leroy. © Aletheia Press / L.Péron

Faire équipe, c’est ce qu’ont décidé de faire la Communauté de communes du Pays de Lumbres (CCPL) et la chambre d’Agriculture du Pas-de-Calais pour soutenir les 251 exploitations du territoire. «L’agriculture et l’économie sont liées. À la chambre d’Agriculture du Nord-Pas-de-Calais, nous avons nos entrées dans les exploitations, ce que n’a pas forcément la collectivité. Nous avons à cœur de prendre la température et d’être ce relais entre exploitants et politiques. D’où l’importance d’un partenariat», introduit Christian Durlin, président de la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais.

Et pour matérialiser cela, le 12 décembre au sein de la Maison France Service de Lumbres, le président de la Ccommunauté de communes du Pays de Lumbres et le président de la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais ont signé une convention qui s’étend jusqu’en 2026. «Les exploitations et les communes ont les mêmes problématiques : lutter contre les inondations, rechercher des solutions alternatives contre le réchauffement climatique ou le besoin de foncier. C’est pour cela aussi qu’il est important que nous coopérions», poursuit le président de la Communauté de communes du Pays de Lumbres, Christian Leroy.

Prévenir les Inondations et agir pour l'avenir

Ainsi, la convention a pour objectif, entre autres, de prévenir les inondations, notamment via le soutien et l’accompagnement de projets d’hydraulique douce et l’évolution des pratiques culturales. «Cet axe fait référence au projet de convention entre la chambre d’agriculture et le SmageAa (Syndicat mixte pour l’aménagement et la gestion des eaux de l’Aa, ndlr) ainsi qu’à l’entente entre le SmageAa et la CCPL», précise Christian Leroy.

Mais cette convention est également dotée d’un volet environnement-énergies. «Nous avons un projet de chaudière biomasse pour notre centre aquatique. Mais aussi de préservation, de plantation et d'entretien de haies que nous souhaitons mener avec les agriculteurs», poursuit-il. En ce qui concerne la chaufferie biomasse, les dossiers techniques sont terminés, le permis de construire va être déposé et il ne reste plus qu’à la collectivité à clôturer le financement. «Si tout va bien, la chaufferie biomasse alimentée par des plaquettes, sera opérationnelle dans dix-huit mois», ajoute l’élu.

Valoriser les sols et renforcer les partenariats ruraux

Côté «stratégie foncière partagée», la convention prévoit des discussions autour de la zéro artificialisation nette des sols (loi ZAN). «Nous allons mener un travail de recensement des friches agricoles. Il y a dans nos campagnes des corps de fermes abandonnés qui pourraient être revalorisées en lieu économique, où des artisans travailleraient», précise Christian Leroy. Un travail essentiel pour la collectivité, puisque les élus estiment qu’ils nécessiteront 10 à 15 hectares dans les années à venir, pour développer leur économie. «Sur cette question, le travail avec la chambre d’agriculture est essentiel. Notre objectif n’est pas de pénaliser les agriculteurs. Nous voulons travailler avec eux», ajoute l’élu.

Autres volets qui seront traités, le soutien aux projets agroalimentaires qui sont souvent créateurs d’emplois et les aides aux circuits courts comme au développement du tourisme rural. Pour ce faire, des études vont être menées sur les besoins des agriculteurs. Plus qu’une signature, la convention est un véritable partenariat, qui doit permettre aux exploitants et aux élus de mieux se connaître et mieux travailler ensemble.