Paul Watson, ardent défenseur des baleines, est arrivé en France
Le militant écologiste Paul Watson qui, depuis cinq mois, était détenu au Groenland sous la menace d'une extradition vers le Japon, est arrivé vendredi après-midi en France, où vit sa famille et où son...
Le militant écologiste Paul Watson qui, depuis cinq mois, était détenu au Groenland sous la menace d'une extradition vers le Japon, est arrivé vendredi après-midi en France, où vit sa famille et où son arrestation avait suscité un élan de solidarité.
A 74 ans, la figure internationale de la défense des baleines est apparu le visage souriant, saluant la poignée de sympathisants présents puis a quitté l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle sans faire de déclaration.
A sa libération mardi, il avait annoncé son intention de rentrer en France où ses proches résident.
"On ne s'attendait pas à sa libération", a témoigné Gabriela Cabrera, 49 ans, se réjouissant de ce qu'elle considère "comme un miracle". Cette bénévole de l'organisation Sea Shepherd, fondée en 1997 par Paul Watson, "pense que les choses vont s'arranger progressivement pour le capitaine."
Dans le terminal, elle et une poignée d'autres militants ont attendu l'arrivée du septuagénaire, drapeaux de Sea Shepherd, peluches de baleine, ballons et pancartes de bienvenue en main.
Vilipendant "le lobby de la pêcherie" responsable d'une "injustice" contre Paul Watson, Laurence Huygues-Despointes, 68 ans, a tenu pour sa part à "dire merci à Emmanuel Macron: on a beau le critiquer, il s'est porté garant pour (Paul Watson) et j'espère qu'il obtiendra la nationalité française".
En octobre, l'Américano-Canadien avait formellement demandé la nationalité française, une démarche qui, selon son avocat Jean Tamalet "prend tout son sens quand on réalise que, depuis 1977, il met tout en œuvre pour protéger l'écosystème marin là où la France possède la deuxième façade maritime au monde".
Rassemblement à Paris samedi
Dans une lettre manuscrite adressée au président français Emmanuel Macron, Paul Watson avait demandé l'asile politique en France, mais cette demande se heurte à certaines difficultés, notamment car le demandeur doit en principe se trouver sur le territoire français pour la formuler.
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher avait alors réagi, au micro de France Info, en signalant qu'elle était "favorable à la libération de Paul Watson".
Jeudi, Sea Shepherd a annoncé qu'un rassemblement aurait lieu samedi place de la République à Paris, de 14H30 à 17H00, "pour accueillir chaleureusement le fondateur de Sea Shepherd qui vient de retrouver la liberté après 149 jours passés en prison au Groenland".
"Mon arrestation a attiré l'attention de la communauté internationale sur la poursuite des opérations illégales de chasse à la baleine par le Japon", s’était félicité mardi M. Watson dans un entretien vidéo à l'AFP.
Le militant a considéré que "ces cinq mois ont été une extension de la campagne".
Tokyo a jugé "regrettable que le gouvernement danois n'ait pas accepté (sa) demande" d'extradition et le Japon "l'a fait savoir à la partie danoise", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Yoshimasa Hayashi.
Paul Watson avait été arrêté le 21 juillet à Nuuk, capitale du Groenland, un territoire autonome du Danemark, après la relance d'une demande émise par le Japon en 2012 via une notice rouge d'Interpol.
Les autorités nippones l'accusent d'être coresponsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier japonais en 2010 dans le cadre d'une campagne menée par l'organisation Sea Shepherd.
Ses avocats ont annoncé leur intention d'attaquer cette notice rouge et le mandat d'arrêt japonais.
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