Medef de Meurthe-et-Moselle

Patrick Martin : un «industrialiste» à Nancy

Patrick Martin, le président national du Medef, est passé par la Meurthe-et-Moselle le 5 décembre histoire de prendre la température terrain de l’écosystème entrepreneurial local dans une période d’incertitude générale. Après plusieurs visites d’entreprises, il a rencontré les entrepreneurs du département à l’occasion d’une rencontre au Kinepolis nancéien rythmée par l’intervention de l’économiste Marc Touati.

Patrick Martin (à droite), président national du Medef était l’invité du Medef de Meurthe-et-Moselle, présidé par Gilles Caumont, le 5 décembre dernier.
Patrick Martin (à droite), président national du Medef était l’invité du Medef de Meurthe-et-Moselle, présidé par Gilles Caumont, le 5 décembre dernier.

«Je suis un industrialiste !» Patrick Martin, le président du Medef national, aime le rappeler. «Il y a un grand défi aujourd’hui à relever au niveau de notre industrie. Pour la cohésion territoriale, il faut encourager l’industrie.» Le nouveau pilote du mouvement patronal depuis juillet dernier a dû être ravi par le programme de visites concocté par les équipes du Medef territorial de Meurthe-et-Moselle, présidé par Gilles Caumont, le 5 décembre dernier à l’occasion de sa venue. 

Saint-Gobain Pont-à-Mousson, UrbanLoop à Vandoeuvre et son système de transport public quasi révolutionnaire et Quipment de Maxéville spécialisée dans la mise à disposition (en location, en vente, ou en gestion de parc) de matériel médical et de laboratoires pour les essais cliniques, étaient sur la feuille de route du jour. «Les visites en région, c’est une démarche originelle pour être au contact des réalités du terrain. Je suis un président national issu des territoires et en cette période de grande incertitude, ces rencontres sont plus que nécessaires.» 

À l’instar de son homologue de la CPME, François Asselin, il y a une quinzaine de jours, Patrick Martin est revenu sur les sujets du moment animant l’écosystème entrepreneurial. Avec Dominique Métayer, président de l’U2P, ils ont ensemble envoyé à la mi-novembre une lettre à Emmanuel Macron pour accélérer le chantier de la simplification administrative.

Besoin de stabilité

«C’est au moins la vingtième fois que ce chantier est engagé ! Les entrepreneurs ont besoin de stabilité. Avant de supprimer des réglementations, arrêtons de faire des normes.» Les premières réponses, annoncées par Bruno Lemaire, le ministre de l’Économie dans les colonnes du Parisien Aujourd’hui en France le 3 décembre apparaissent aller dans le sens souhaité par l’univers entrepreneurial. 

La future Loi Pacte II, qui devrait être présentée au début de l’année prochaine, a pour ambition à donner plus de liberté aux entreprises et permettre une réelle reprise de l’activité. «Sans une réelle croissance, on ne pourra pas réussir les chantiers de la décarbonation, les défis de l’emploi. La croissance est la condition de la réussite environnementale. Sans croissance, nous nous mettrons en grand danger», assure Patrick Martin. 

Après le dossier de l’Agirc-Arrco à l’automne, les chantiers du Medef (et des autres organisations patronales) au sujet de l’assurance-chômage ou encore de l’emploi des seniors tiennent le haut du pavé. «Il faut se méfier des fausses bonne idées.» Allusion faite à la proposition de mise en place d’un index Seniors dans les entreprises. «Cela ne fonctionne pas !» Des sujets évoqués devant près de deux cents chefs d’entreprise du département à l’occasion d’une rencontre organisée en fin de journée au Kinepolis de Nancy avec l’intervention de l’économiste Marc Touati. Haut les cœurs…