Voeux du Medef et de l'UIMM Picardie
Patrick Martin appelle les entrepreneurs axonais à plus de militantisme au quotidien
Le président national, Patrick Martin, a fait le déplacement à Saint-Quentin à l’invitation de Pascale Sébille, cheffe de file du Medef dans l’Aisne, pour échanger avec des entrepreneurs axonais à l’occasion de la cérémonie des vœux. Optimisme et militantisme ont été au cœur de son intervention.
En présence de Pascale Sébille, présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef) Aisne, de Thierry Baschet, président de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) Picardie, de la préfète Fanny Anor et du maire de Saint-Quentin, Frédérique Macarez, le président national, Patrick Martin, s’est exprimé le 30 janvier dernier face à un parterre de chefs d’entreprises axonais, invités à la cérémonie des vœux du Medef et de l’IUMM Picardie. Dans un contexte économique source de préoccupations pour les entrepreneurs, Patrick Martin a insisté sur le militantisme, empruntant ainsi le chemin tracé par Pascale Sébille : «c’est ensemble que nous ferons face aux incertitudes».
«L’économie ne doit pas être dissociée du social» - Pascale Sébille
La
responsable du Medef Aisne a appelé les adhérents à faire preuve
d’encore plus d’agilité, de réactivité et de flexibilité face
aux défis sans précédents auxquels les dirigeants sont confrontés
en ce début d’année. Pascale Sébille a ainsi souhaité pour 2025 «de la
sérénité, du sens, de la stabilité»
pour assurer la pérennité des entreprises et le président national
plus encore, dénonçant «des
décideurs politiques qui ont voulu s’occuper de tout»,
«des
chefs d’entreprises engoncés dans des réglementations
inopérantes». Il
a
réclamé
que la voix des entrepreneurs soit entendue, voire écoutée car,
au
final, a-t-il réaffirmé : «beaucoup
de solutions passent
par nous».
«La
simplification peut aider les entreprises à se développer et à
grandir si on ne nous empêche pas trop, levez les contraintes,
faites nous confiance»,
a-t-il lancé, un message bien reçu par la représentante de l’État,
Fanny Anor.
«Qu’on nous laisse faire»
Le président national du Medef a profité de cette rencontre pour braquer les projecteurs sur la question de la formation des jeunes et en particulier sur les enjeux de la réforme des lycées professionnels, regrettant un taux de placement «anormalement faible», évoquant les liens renforcés avec les établissements scolaires par le biais des «bureaux des entreprises» mis en place et incitant les entrepreneurs à se mobiliser pour former les jeunes, notamment en proposant des stages qui assurent des débouchés professionnels...
Patrick Martin a par ailleurs mis
en avant
la
réussite de l’apprentissage, un «immense
succès collectif»
dont
les dirigeants d’entreprises peuvent s’honorer.
Concernant les universités, le président du Medef a déploré «un
gâchis humain autant qu’économique et financier». Revenant sur l’actualité économique et politique, Patrick Martin a
expliqué «être
arrivé à un stade où il faut pousser des coups de gueule» :
«notre
pays est en train de s’engager dans une mauvaise voie, une forme de
reniement, de rétrogradation, alors
que tous les pays autour de nous accélèrent»,
citant «les
trajectoires intéressantes»
prises par l’Espagne, le Portugal, la Pologne ou encore l’Italie…
Au
théâtre de Saint-Quentin, Patrick
Martin s’est
dit
convaincu que «la
France et l’Europe ont encore des atouts extraordinaires»
dans un monde qui bouge et qui offre «de
formidables opportunités».
Thierry
Baschet, président de l'UIMM Picardie : «Aller
vers les jeunes»
Après Paris, Marseille et Lyon, c’est à Lille que sera organisé cette année Viva Fabrika, un évènement qui offre aux entrepreneurs une vitrine pour valoriser leurs produits, exposer les process et présenter les métiers de l’industrie. Un rendez-vous que le président de l’UIMM Picardie était fier de pouvoir annoncer lors de la cérémonie des vœux, ainsi que les deux autres initiatives engagées : la première autour de la Responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) avec pour objectif de doter les entreprises des outils nécessaires et la seconde visant à attirer les jeunes vers l’industrie, construite autour d’une exposition baptisée Forindustrie. L’univers extraordinaire.
Thierry Baschet partage avec le président du Medef cette préoccupation d’entrer dans l’environnement des jeunes, un défi à relever plus encore en cette année 2025 qualifiée de «particulièrement exigeante» par le président de l’IUMM Picardie, pour préserver les emplois et maintenir la compétitivité des entreprises.