Pascal Chevallier désormais Directeur général du groupe Isagri
Le groupe Isagri, implanté à Beauvais, s’est fixé pour objectif d’atteindre un milliard de chiffre d’affaires et 10 000 collaborateurs d’ici douze ans. Pour cela, l’entreprise se réorganise.
Le groupe Isagri est entré dans une nouvelle phase de son histoire avec le renforcement de sa gouvernance et la mise en place d’une direction générale. Interview de Pascal Chevallier, qui quitte son poste de Directeur général d’Isagri France pour devenir Directeur général du groupe Isagri.
La Gazette : En septembre, ont été annoncées l’arrivée d’Hélène et Mathieu Savalle, enfants du fondateur Jean-Marie Savalle, au conseil de surveillance ainsi que votre nomination au poste de Directeur général groupe. Que signifient ces changements ?
Pascal Chevallier : Ces évolutions annoncent deux choses : la première, c’est la poursuite du développement du groupe Isagri avec un projet très ambitieux qui est d’atteindre un milliard de chiffre d’affaires et 10 0000 collaborateurs à l’horizon 2035. Cela équivaut au triplement de nos activités sur douze ans. La seconde est la pérennisation du groupe. Cela passe par l’entrée d’Hélène et Mathieu Savalle au conseil de surveillance mais aussi par la création d’une direction générale groupe. Ces nouveautés sont des signaux forts envoyés à nos 2 700 collaborateurs, à nos clients et à nos partenaires : le groupe Isagri regarde sereinement l’avenir.
Vous étiez jusqu’ici directeur général d’Isagri France. Quel va être votre rôle en tant que Directeur général groupe ?
Nous avons beaucoup réfléchi sur le rôle de la direction générale mais aussi sur celui du comité de direction groupe qui m’accompagnera. Toutes les entités qui forment le groupe ont déjà des dirigeants, l’idée n’est pas de se substituer à eux. Notre mission va être de les aider en leur apportant des compétences qu’elles n’ont pas forcément en interne. Nous avons par exemple recruté un responsable sécurité des systèmes d’informations (RSSI), un poste à très fort enjeu, qui me sera rattaché directement. Nous souhaitons aussi mettre en place des comités d’orientation stratégiques pour challenger positivement chaque direction générale.
Quelle stratégie allez-vous mettre en place pour atteindre vos objectifs à l’horizon 2035 ?
Concrètement, pour atteindre un milliard de chiffre d’affaires, il est nécessaire que l’ensemble des structures du groupe réalise 50% de croissance tous les cinq ans grâce à une croissance organique mais aussi externe. En parallèle, nous devons aller chercher 300 millions d’euros de nouveaux business. Pour cela, nous allons étendre notre présence géographique en nous implantant dans des pays où nous ne sommes pas encore à travers notre activité agricole, qui reste le cœur historique d’Isagri. Enfin, nous continuerons à aller vers de nouveaux marchés. L’objectif du groupe est d’aider les chefs d’entreprises dans leur gestion et de simplifier la vie grâce à des logiciels adaptés. Depuis le début de l’été, nous avons déjà acquis quatre structures et nous allons continuer à racheter des éditeurs métiers.
Comment allez-vous appréhender ce changement d’échelle ?
Nous abordons cet objectif très ambitieux en le découpant en objectifs court terme accompagnés d’un plan. Nous travaillons sur des cycles de cinq ans. Prochainement, nous allons d’ailleurs présenter à nos collaborateurs notre projet 2028 dont l’un des volets s’appelle « cultiver notre ADN ». Il est très important de ne pas changer qui nous sommes : La satisfaction client, la qualité de la relation que nous entretenons avec ces derniers mais aussi avec nos collaborateurs… Ce sont des marqueurs qui nous différencient. Je suis convaincu que conserver l’esprit Isagri avec 10 000 collaborateurs est possible.
Le groupe Isagri en chiffres
Créée en 1983 à Tillé par Jean-Marie Savalle, l’entreprise Isagri propose aux agriculteurs des solutions informatiques pour faciliter leur quotidien. Le groupe compte 30 entreprises qui agissent dans le secteur des services numériques et de la presse spécialisée. En 2023, le groupe était le neuvième éditeur français de logiciels et comptait 12 filiales internationales.