Parc éolien offshore de Dunkerque : mise en service prévue en 2028

D’ici 2028, un parc éolien off-shore va voir le jour à une dizaine de kilomètres au large de Dunkerque. D’une puissance de 600 MWe, il va venir concourir au mix énergétique français mais aussi répondre à la très forte augmentation des besoins en électricité sur le territoire, en raison de la réindustrialisation et de la décarbonation.

Horizon 2028 pour le parc éolien offshore de Dunkerque. © Sayfar
Horizon 2028 pour le parc éolien offshore de Dunkerque. © Sayfar

En raison de la décarbonation de l’industrie et de sa très forte réindustrialisation, l’agglomération dunkerquoise va voir bondir ses besoins en électricité. D’ici 2040, la consommation devrait passer de 2,2 gigawatts à près de 4,5. Les seuls besoins du sidérurgiste ArcelorMittal pour décarboner son process sont estimés à 2 gigawatts. Disposer d’une électricité à bas coût et décarbonée est donc indispensable.

Dans ce contexte, les projets de production d’énergie renouvelable et/ou décarbonée sont nombreux : implantation de deux réacteurs EPR 2 à Gravelines, construction d’une usine de production d’hydrogène bas carbone… Mais aussi création d’un parc éolien off-shore à une dizaine de kilomètres au large de Dunkerque. Le projet est porté par le maître d’ouvrage EMD, un consortium entre EDF Renouvelable (filiale d’EDF) et Enbridge, un énergéticien canadien. EDF Renouvelable est leader, en France, en la matière. L’entreprise était déjà maître d’ouvrage pour les parcs éoliens en mer de Saint-Nazaire et de Fécamp, désormais en exploitation, et pour celui de Courseul-sur-Mer, actuellement en construction. Elle a, par ailleurs, participé à la construction de parcs en Belgique et au Royaume-Uni, pays précurseurs en Europe de l’éolien off-shore, bien avant la France.

Création d'une cinquantaine d'emplois

Le parc éolien de Dunkerque, d’une surface maximale de 50 km2, est dimensionné pour avoir une puissance de 600 MWe, soit une production annuelle de 2,3 TWh, c’est-à-dire la consommation d’un million d’habitants. «C’est un investissement d’un milliard d’euros, sans compter le raccordement au réseau, pris en charge par RTE», précise Maxime Planque, chef de projet éolien en mer. Sous l’égide de la CNDP (Commission nationale du débat public), la concertation publique vient de s’achever. «Nous espérons recevoir l’autorisation des autorités d’ici la fin de l’année afin de pouvoir commencer la préparation du chantier et lancer la fabrication des éoliennes. L’installation en mer est prévue en 2027 pour une mise en service en 2028», résume Maxime Planque qui appuie sur les conditions idéales offertes à l’éolien offshore par la situation géographique et économique de Dunkerque. D’abord, des vents très bons et très présents qui vont permettre une excellente production d’électricité. Et ensuite, la présence d’une plateforme industrialo-portuaire avec déjà un important réseau électrique et la présence de nombreuses compétences locales pour la construction, l’installation puis la maintenance des éoliennes. «L’idée d’EMD est de travailler au maximum local», insiste le chef de projet. En attendant la publication des marchés, l’entreprise prépare les PME et PMI du secteur pour qu’elles soient à même d’y répondre le moment venu. Des ateliers de sensibilisation sur les habilitations et certifications nécessaires sont prévus. L’exploitation du champ éolien doit conduire à la création d’une cinquantaine d’emplois directs.