Gazettescope

Papier et mail : quand la consommation se fait gloutonne...

Le papier représente le produit le plus consommé et le plus jeté en entreprise. Pas très environnemental tout cela ? La digitalisation l’est-elle davantage ? Attention aux clichés. La Gazettescope vous en dit plus.

Le volume papier reste très important en entreprise.
Le volume papier reste très important en entreprise.

Alors qu’en 1950 la consommation de papier était environ égale à 1,5 million de tonnes, aujourd’hui, elle s’est multipliée par 10. Chaque français utilise par an 170 kg de papier : soit une consommation collective de quelque 11 millions de tonnes. Le papier représente dans notre pays le produit le plus consommé et le plus jeté dans les entreprises. En effet, 75 % des déchets sont générés dans les bureaux, soit 2 500 feuilles en moyenne de papier par employé et par an. Selon l’Ademe, un salarié consomme entre 70 et 85 kg de papier, soit trois ramettes en un mois. Malgré ce que nous pourrions penser, ce papier reste le support numéro un de l’entreprise. Avec ce paradoxe : à l’heure de la transition digitale, le numérique dans les entreprises n’a jamais été d’actualité et seulement 35 % du papier en entreprise est actuellement recyclé. Dans les bennes, il représente 75 % des déchets venant des bureaux. Avec des conséquences environnementales et économiques.

4 grammes par mail...

Si se passer du papier semble difficile, on peut néanmoins réduire sa place, même si en faisant tous les efforts possibles, les corbeille de bureau seront toujours pleines. C’est là qu’apparaît le recyclage des papiers et cartons comme solution plus vertueuse. Le papier A4 blanc traditionnellement utilisé dans les bureaux s’avère être un papier à forte valeur ajoutée. Attention toutefois à certains faux-amis qui peuvent venir perturber et rendre moins efficace cette chaîne plus verte : le papier photo, les cartons de pizza, le scotch sur les cartons, les gobelets en carton… En terme énergétique, l’envoi d’un courrier génère en pollution l’équivalent de sept mails. Si le secteur de la papeterie a fait beaucoup d’efforts pour réduire son empreinte écologique par une meilleur gestion des ressources en bois et favoriser au maximum le réemploi, on ne peut en dire autant du digital, particulièrement énergivore. Le poids d’un mail simple est de 4 grammes, celui avec plusieurs pièces jointes de 5 grammes. Un spam pèse 0,3 grammes. On vous laisse faire les calculs au quotidien. Il est bien difficile de déterminer qui du papier ou du courrier électronique est le plus nuisible à l’environnement. Le papier est loin d’avoir fini son règne. La manière de la recycler est de plus en plus facilitée. La gestion des outils digitaux semble suivre une courbe exponentielle et incontrôlable. Tout cela entre dans la démarche RSE d’une entreprise dans un process écoresponsable. Maintenant, il n’y a plus qu’à…