Pannier-Runacher pour le port d'armes "discret" par les agents de l'OFB

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a défendu dimanche le port d'armes par les agents de l'Office français de la biodiversité (OFB), critiqué par le Premier ministre François...

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher le 22 janvier 2025, à Paris © Ludovic MARIN
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher le 22 janvier 2025, à Paris © Ludovic MARIN

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a défendu dimanche le port d'armes par les agents de l'Office français de la biodiversité (OFB), critiqué par le Premier ministre François Bayrou et des personnalités de droite. 

Elle a souligné sur France 3 avoir signé fin 2024 avec la ministre de l'Agriculture Annie Genevard "de manière concertée avec l'Office français de la biodiversité une circulaire" qui prévoit "le port d'armes discret", ce que font "beaucoup de policiers en intervention." 

Les agents de l'OFB "interviennent face à des personnes armées notamment dans leur activité de police de la chasse", a-t-elle justifié. "On ne pose pas son arme de service dans la voiture et on la laisse pas dans son bureau, qui n'est pas complètement fermé", a-t-elle dit.

Dans sa déclaration de politique générale, François Bayrou avait qualifié d'"humiliation" et de "faute" certaines inspections d'agents de l'OFB auprès d'agriculteurs, "une arme à la ceinture dans une ferme déjà mise à cran par la crise".

Matignon a appelé ensuite à "l'apaisement", condamnant "toute forme d'agression" face aux agents de l'OFB dont les locaux sont la cible de syndicats agricoles.

Agnès Pannier-Runacher a condamné les "propos irresponsables" de certains responsables de droite dont le président des Républicains Laurent Wauquiez. Ce dernier avait dit avoir pour but de "supprimer" l'Office, l'accusant d'"organiser" des poursuites contre un agriculteur.  

"L'OFB ne disparaîtra pas, parce qu'ils ont des missions qui sont essentielles" comme "s'assurer qu'il n'y a pas de pollution de l'eau que vous buvez" ou "des risques pour les enfants qui se promènent en forêt", a martelé la ministre. 

Les plus de 3.000 agents de l'OFB, dont 1.700 sur le terrain, sont chargés de faire respecter les règles en matière d'usage des pesticides, d'arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse, mais aussi de contrôler les chasseurs, de lutter contre le braconnage ou le trafic d'espèces protégées.

Les relations se sont envenimées avec le monde agricole depuis la crise qui a secoué la profession agricole l'an dernier, certains se plaignant de contrôles jugés intimidants.

Mme Pannier-Runacher s'est par ailleurs prononcée pour de nouveaux modèles d'assurances face à "un état d'urgence climatique qui est devenu quasi permanent". 

"Comme les dégâts sont passés de quelques dizaines de millions d'euros par an à quelques milliards d'euros, nous sommes aujourd'hui dans une situation où il faut trouver d'autres modèles assurantiels", a-t-elle insisté. 

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