Initiative
Ouvrir davantage les portes de l’entrepreneuriat
Le programme French Tech Tremplin a pour but d’optimiser les chances des populations sous-représentées dans l’entrepreneuriat. Avis aux candidatures mosellanes. L’occasion de revenir sur les catégories socio-professionnelles les plus enclines à se lancer dans la création d’entreprise, avec cet objectif d'en d’agréger d'autres.
Être bénéficiaire des minima sociaux (RSA, ASS, AAH…), étudiant boursier ou ancien de moins d’un an depuis la fin de la bourse de niveau 5 à 7, pupille de l’État, résider dans un quartier prioritaire de la ville ou dans une zone de revitalisation rurale, avoir le statut de réfugié reconnu par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides. Ce sont les critères donnant accès au programme French Tech Tremplin, via une Prépa destinée aux porteurs de projets (personnes physiques) avec pour objectif d’aider ces publics à lancer leur entreprise et à tester leurs capacités de créateurs. La Prépa de French Tech Tremplin s’adresse aux talents voulant initier leur start-up, issus de populations sous-représentées dans l’écosystème de la tech.
Les jeunes ont la fibre entrepreneuriale
En 2021, quelles sont les catégories de Français d’entrepreneurs ? Les jeunes représentent ici une part importante. 5 % des entrepreneurs ont moins de 25 ans, 14 % ont entre 25 et 30 ans, 15 % ont entre 30 et 35 %. Moyenne d’âge : 38 ans. 46 % sont titulaires du baccalauréat général, technologique, professionnel, d’une BEP, CAP, Diplôme national du brevet. 30 % sont diplômés d’une formation de second cycle, 3e cycle ou d’une grande école. Les salariés entrepreneurs constituent la seconde catégorie. Ici, le statut de micro-entrepreneur est particulièrement utile car il permet d’exercer une activité complémentaire tout en conservant des formalités administratives et fiscales allégées. Il est donc tout à fait possible de cumuler salariat et entrepreneuriat. Ce profil concerne des jeunes travailleurs désirant conserver la sécurité d’un emploi salarié tout en préparant leur transition, ou de personnes plus expérimentées désirant se reconvertir professionnellement. 19 % des créateurs d’entreprises conservent une activité rémunérée parallèlement. 19 % des entrepreneurs investissent moins de 2 000 € au lancement de leur entreprise. Ils ne sont que 22 % à investir plus de 16 000 € dans leur nouveau projet.
Retraités et chômeurs entrepreneurs
Du côté des retraités entrepreneurs, la micro-entreprise est aussi un vecteur décisif. Il leur permet de poursuivre une activité indépendante, en respectant les conditions du cumul emploi-retraite. Les chômeurs forment une autre phalange de l’entrepreneuriat. Un tiers des créateurs d’entreprises étaient sans emploi avant de créer leur entreprise. C’est là un moyen efficace pour se reconvertir professionnellement, et pour créer soi-même son activité. 63 % d’entre eux créent une entreprise qui correspond à leur métier d’origine. Il est possible de prétendre aux allocations d'aide au retour à l'emploi afin de faciliter la création ou la reprise d'une entreprise, sous certaines conditions. Enfin, parmi la mosaïque de créateurs d’entreprises, certains sont des entrepreneurs aguerris et participent à plusieurs créations d’entreprises au cours de leur vie. Leur moyenne d’âge se situe autour de 40 ans, et il s’agit plutôt d’hommes diplômés.
La place des femmes dirigeantes
Dans ce panorama non exhaustif, on perçoit quels sont les publics les plus éloignées de l’entrepreneuriat, même si cela dépend souvent de situations personnelles. Il est un chiffre dont la France ne peut s’enorgueillir, c’est celui de l’entrepreneuriat féminin. Il évolue très peu depuis plusieurs années, 1/3 environ du global des entrepreneurs. Une statistique de la Banque mondiale pointe du doigt le retard hexagonal en la matière, malgré des initiatives très concrètes dans les territoires pour remédier à ce fait. Si on prend comme référence la part des chefs d’entreprise dans les populations, l’équilibre ou proche, entre hommes et femmes, se trouvent aux États-Unis, en Russie, au Japon, au Luxembourg, au Royaume-Uni, en Australie. Avec un écart de 4 % entre les deux sexes (hommes : 6,2 %, femmes : 2,2 %), la France se situe en deçà de l’Allemagne, de la Belgique, de l’Espagne, des Pays-Bas, du Portugal, voisinant les chiffres de la Grèce ou de la Suisse en la matière. Il y a donc encore beaucoup de travail et de chemin à parcourir pour booster l’entrepreneuriat féminin dans notre pays.
Pour candidater au French Tech Tremplin 2021 :
https://lafrenchtech.com/fr/la...
Le programme d'accompagnement French Tech Tremplin :
. BootCamp de deux semaines permettant de challenger les projets, de tester leur maturité.
. Accès à des outils de formation.
. Accompagnement pour réaliser le dossier de candidature au programme French Tech Tremplin Incubation.
. Ateliers de protypage et sessions de mentorat pour la promotion de 5 à 25 entrepreneurs.