Opération séduction auprès du BTP

Le 4 octobre dernier, la Maison de l’emploi du Grand Nancy et la Fédération française départementale du bâtiment avaient convié les professionnels du secteur à venir partager un «temps pour l’emploi» autour du thème des clauses d’insertion professionnelle, et à dresser un bilan de leur application sur l’agglomération nancéienne.

(c) : Ewattch
(c) : Ewattch

Une quarantaine de chefs d’entreprise avait répondu à l’invitation lancée par la Maison de l’emploi du Grand Nancy dans les locaux de la Fédération Française du bâtiment, rue de Metz à Nancy, à venir partager un «temps pour l’emploi». Soit un petit-déjeuner d’information sur les clauses d’insertion professionnelle. En préambule, Philippe Grange, vice-président de la Fédération départementale du Bâtiment, n’a pas manqué de rappeler que «le BTP a toujours pratiqué l’insertion professionnelle notamment. Et malgré les temps difficiles que nous traversons, les entreprises du secteur font de leur mieux pour maintenir leur activité et la concilier avec l’insertion». L’occasion pour les professionnels du BTP présents de s’informer mais aussi d’échanger sur leurs expériences. Et pour la Maison de l’emploi du Grand Nancy, représentée par son président Laurent Hénart et sa directrice générale, Dominique Van Keirsbilck, de présenter l’action de la structure et de dresser un bilan, positif, des actions menées dans ce cadre. Ainsi, à la fin juin 2012, et depuis début 2007, les clauses d’insertion ont été intégrées dans 274 opérations de marchés publics avec la réalisation de 400 000 heures d’insertion. 900 personnes en ont bénéficié et à l’issue du parcours 65% d’entre elles ont retrouvé le chemin de l’emploi.

Elargir leur application

Dès 2003, la Communauté urbaine du Grand Nancy s’est inscrite dans une démarche «d’achat public responsable» qui a trouvé sa traduction dans l’application de la loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine (PRU) du 1er août 2003. Un engagement d’inscrire les clauses d’insertion dans les marchés publics du programme de Rénovation urbaine s’est peu à peu généralisé. «Le Grand Nancy s’est engagé dans ces clauses dès le début, et ce malgré les réticences. Elles s’inscrivent désormais pleinement dans les chantiers de rénovation urbaine comme le chantier du Centre des Congrès Prouvé.» Un plan qui représente 520 millions d’euros d’investissement, soit le plus important au niveau national, hors Ile-de-France. Et de déplorer que «les initiatives restent locales à nous de nous engager encore plus aux côtés des candidats à l’insertion». Reste à élargir leur application aux chantiers hors PRU et à convaincre un secteur en proie à la morosité qu’elles représentent une opportunité pour lui et à prouver durablement qu’elles peuvent être un levier de développement de l’emploi.