Open innovation : le Village by CA publie son baromètre 2020

Le Village by CA, réseau d’accélérateurs, fondé par le Crédit Agricole vient de publier la 4e édition du baromètre de la relation entre start-up et grandes entreprises.
Le Village by CA, réseau d’accélérateurs, fondé par le Crédit Agricole vient de publier la 4e édition du baromètre de la relation entre start-up et grandes entreprises.

Le Village by CA, réseau d’accélérateurs fondé par le Crédit Agricole pour aider les jeunes entreprises innovantes en créant des synergies avec les grands groupes, vient de publier la 4e édition du baromètre de la relation entre start-up et grandes entreprises. Éclairage.

Réalisé en collaboration avec Capgemini, le baromètre du Village by CA entend mesurer l’évolution des relations entre start-up et grands groupes. Cette année, l’échantillon comptait 109 répondants, dont 73 start-up et 36 grands groupes.

Grands groupes et start-up n’ont pas la même notion du temps

Premier critère retenu par cette étude : la perception du temps qu’ont les uns et les autres. Il en ressort que la part des répondants percevant les délais entre l’expérimentation et le passage à l’échelle comme lents ou très lents est de 96 % pour les start-up et de 75% pour les grands groupes. La perception du temps diverge également en ce qui concerne les délais entre la prise de contact et la prise de décision (lents ou très lents pour 96 % des start-up contre 56 % des grands groupes), ainsi qu’en matière de délais de paiement (lents ou très lents pour 67 % des start-up, contre 50 % des grands groupes).

Clarté des objectifs, facilité de la communication : l’écart tend à se creuser

Autre critère retenu par le baromètre : la simplicité de la collaboration. Or, il ressort que 89 % des grands groupes interrogés estiment que les objectifs de la collaboration sont clairs, contre 67 % des start-up, et que 92 % des grands groupes jugent que la communication est facile, contre 58 % des start-up. Un écart qui tend à se creuser ces dernières années et dont une des composantes est culturelle, dans la mesure où la communication est souvent plus facile lorsque les fondateurs des start-up, sont eux-mêmes issus de grands groupes.

Quel intérêt de travailler ensemble ?

Pour 32 % des start-up interrogées la collaboration avec un grand groupe est indispensable pour le succès de leur projet d’entreprise, alors que 18 % d’entre elles jugent que c’est inefficace et 32 % pensent que l’impact de ce partenariat est «neutre». Côté grands groupes, 39 % des répondants ont qualifié cette collaboration avec les start-up de «réussie», 42 % de «neutre», 11 % d’«inefficace» et 8 % d’«indispensable pour le succès».

Des pistes pour améliorer cette collaboration

La réussite de cette collaboration pourrait notamment passer par une relation plus équilibrée : seuls 47 % des start-up et 69 % des grands groupes interrogés jugent cette relation «équilibrée». Elle pourrait également s’améliorer en cherchant à concilier davantage les priorités de chacun en termes de création de valeur. Ainsi, les priorités des jeunes pousses sont l’augmentation du chiffre d’affaires (82 % des répondants), les références (66 %), le test du produit ou service à l’échelle d’un grand groupe (45 %) et l’augmentation de la visibilité (44 %). Pour les grands groupes, ce sont l’innovation en matière d’expérience client (75 %), le test d’une solution innovante à l’échelle du groupe (50 %), l’accès à des compétences externes (47 %) et la réalisation d’un POC (proof of concept ou démonstration de faisabilité) (42 %).

L’impact de la crise sanitaire

Plus de la moitié des start-up (56 %) et des grandes entreprises (53 %) ont vu leurs projets de collaboration mis en stand-by pendant la crise du Covid-19, selon le baromètre. 29 % des grands groupes se sont recentrés sur leur cœur de métier.

Miren LARTIGUE