On a parlé de « l’industrie du futur »

La notion de futur ne concerne pas le rêve mais, du point de vue des chefs d’entreprise, l’augmentation de la compétitivité à tous les niveaux, grâce aux nouvelles technologies…

A ces rencontres industrielles, des conférences, des ateliers mais aussi, et surtout, des rendez-vous d'affaires.
A ces rencontres industrielles, des conférences, des ateliers mais aussi, et surtout, des rendez-vous d'affaires.
D.R.

A ces rencontres industrielles, des conférences, des ateliers mais aussi, et surtout, des rendez-vous d'affaires.

Qu’entend-on par « industrie du futur », thème d’une des conférences de ces rencontres de Maubeuge ? On peut déjà dire que l’on n’est pas dans le domaine du rêve mais bien dans celui de l’opérationnel et du business, de la science appliquée. Comme on l’explique chez Mécanov’ (voir encadré), ce concept peut, en résumé, englober les nouvelles technologies matures que les entreprises peuvent, en principe, s’approprier ; celles qui sont en émergence mais qui présentent encore un risque économique (comme le numérique connecté) ; et celles qui sont en devenir (exemple : l’impression 3 D qui n’existe pas encore pour le métal)… Les entreprises ont besoin, on l’a compris, de se faire une idée, à la fois du potentiel et du risque que représentent ces nouvelles technologies en matière de compétitivité dans un contexte de concurrence internationale.

La notion de « futur » s’applique, ainsi, aux nouveaux matériaux (plus légers, plus résistants ou ayant des propriétés particulières), au numérique (avec l’exemple de la technologie embarquée permettant la maintenance prédictive dans les transports) ou encore à la robotisation, où la machine et l’humain seraient moins séparés qu’aujourd’hui (jusqu’à l’exosquelette).

A la liste, on peut ajouter l’emploi lui aussi concerné par les gains de compétitivité ou de productivité, l’apparition de nouvelles missions et de nouveaux métiers, et donc par la montée en qualification…

Tous les domaines de l’industrie sont bien sûr concernés : la santé, l’agro-alimentaire, l’aéronautique, le ferroviaire, etc.

 

Un dispositif d’aides en région. L’expression « industrie du futur » fait aussi référence à une politique publique nationale lancée en 2013 et déclinée dans les Hauts de France. Son cadre : une convention votée en juillet 2015 entre le Conseil Régional et la Banque publique d’investissement (la BPI) dans laquelle le Pôle d’excellence Mécanov’ joue le rôle d’animateur (voir l’encadré).

Ce programme a démarré en janvier et vise à proposer à 300 entreprises de les accompagner dans une « démarche d’amélioration durable » de leur « performance industrielle ». Il comprend dix jours proposant diagnostic, accompagnement d’un projet d’investissement en cours ou à venir, montage du dossier financier, suivi et évaluation.

Ces dix jours, assurés par des consultants recrutés par la Région, peuvent être étalés sur une période de six mois à un an. Une somme de 2000 euros (20 % du coût) reste à la charge de l’entreprise volontaire. A la date du 4 octobre, 152 entreprises s’étaient engagées.

Ce qui est en jeu dans ce programme « industrie du futur », c’est donc l’amélioration de la productivité, la modernisation, la compétitivité et la nécessité, pour les PME-PMI, de répondre au plus vite et au mieux aux besoins exprimés par leurs clients.

Tous les maillons d’un processus de fabrication (y compris le marketing et les ressources humaines) sont susceptibles, dans cette logique, d’être concernés.  

Plus d’infos sur www.rencontres-industrielles.com

 

ENCADRE

Prochain rendez-vous à Douai

 

Ces Rencontres industrielles régionales se déroulent maintenant, depuis 2015, sur trois territoires et à trois dates différentes. Cette année, elles ont eu lieu à Saint-Quentin le 31 mai, à Maubeuge le 4 octobre (c’est dans cette ville qu’ont eu lieu les premières en 2010) et la prochaine, ce sera le 29 novembre à Douai.

A Maubeuge, à l’espace Sculfort, 250 inscrits ont été comptabilisés.

Ces journées sont essentiellement consacrées au business (rendez-vous B to B, ateliers, conférences…) et ont pour vocation de stimuler les échanges et les relations d’affaires entre PME et PMI, sous-traitants et donneurs d’ordres, et toutes les activités et fonctions, relevant de la filière industrielle…

A l’origine de ces rendez-vous, la Fédération des industries mécaniques (adhérente au MEDEF) s’efforce d’agir sur les politiques économiques et les ministres concernés. Localement, c’est le pôle régional d’excellence mécanique Mécanov’, qui assure le relais. Il a été lancé en 2007 en Sambre-Avesnois.

Olivier Durteste, le directeur, rappelle que la filière mécanique est au cœur de l’activité industrielle.