Observatoire de l'emploi des entrepreneurs : 2816
C’est le nombre de chefs d’entreprise qui ont perdu leur activité professionnelle dans la région l’an passé. Ce chiffre est tiré de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs de l’association GSC et du cabinet Altares. Tous les départements enregistrent une hausse du nombre d’entrepreneurs en situation de perte d’emploi.
Avec 594 chefs d’entreprise impactés, le Bas-Rhin est le département le plus touché. La situation se dégrade également en Moselle (425 dirigeants concernés soit une hausse annuelle de + 11,8 %) suivi par le Haut-Rhin (389 et + 9,3 %), la Meurthe-et-Moselle (364 et + 49,8 %). Dans le Vosges, 231 chefs d’entreprise se sont retrouvés sans emploi l’an passé (+ 77,7 %). La Meuse comptabilise 108 pertes d’emploi de chefs d’entreprise (+ 61,2 %). Les Ardennes affichent 133 pertes d’emploi au compteur (+ 35,7 %). La Haute-Marne est le département le moins impacté avec une hausse de 68,1 % avec 79 chefs d’entreprise en situation de chômage. Les entrepreneurs à la tête de structures de moins de trois salariés représentent près de huit pertes d’emploi sur dix dans la région. Le secteur du commerce est le plus impacté avec 700 entrepreneurs ayant perdu leur emploi. 432 d’entre eux exerçaient dans le domaine du commerce de détail. Le secteur de l’hébergement, restauration et débits de boissons concentre, quant à lui, 418 des pertes d’emploi du territoire, ce qui représente une augmentation de 81 % comparée à l’année 2021. Dans le bâtiment, malgré des carnets de commandes bien remplis, les difficultés d’approvisionnement, les coûts des matières premières et la pénurie de main-d’œuvre impactent les entrepreneurs. L’an passé, 647 chefs d’entreprise de la construction ont perdu leur emploi dans la région. Dans l’industrie, une hausse de près de 45 % est enregistrée soit 258 dirigeants touchés. L’âge moyens des chefs d’entreprise impactés dans la région est de 46,8 ans. Dans les départements de la Meuse et de la Haute-Marne, cette moyenne dépasse les 51 ans. «Ces signaux nous amènent à réfléchir collectivement à l’avenir que nous souhaitons proposer à ces femmes et ces hommes. Près de deux entrepreneurs sur trois n’ont pas anticipé une éventuelle perte d’emploi», assure Anthony Streicher, président de l’association GSC.