Objectif : l’efficacité énergétique dans le ferroviaire
A écouter Christian Maquaire, directeur à l’Institut de recherche technologique Railenium, la recherche appliquée a de quoi s’occuper dans le domaine de l’énergie électrique et de l’usage qui en est fait dans le ferroviaire.
Ce qui a été appelé «l’espace technopole Transalley» est pour l’instant hébergé dans des locaux provisoires et modulaires à Famars, à une extrémité du domaine universitaire du Mont-Houy, au sud de Valenciennes. Le ferroviaire y est bien représenté.
Le 24 mars, dans le Valenciennois, une convention de partenariat a été signée entre le pôle de recherche MEDEE (Maîtrise énergétique des entraînements électriques) et l’Institut de recherche technologique Railenium (qui représente, lui, la filière ferroviaire).
Pourquoi ce rapprochement ? Christian Maquaire, directeur de l’innovation, de la recherche et du développement de l’IRT, explique que la R & D dans le ferroviaire est loin d’avoir exploré le domaine des économies, de la régulation ou encore de la récupération de l’énergie électrique. «Dans le domaine de la traction, résume-t-il notamment, pour l’instant, soit on alimente, soit on coupe…» Il fait au passage une comparaison avec ce qui a déjà été fait dans le domaine de l’industrie automobile pour à la fois rendre les véhicules plus économes et mieux informer les conducteurs.
Pistes concrètes. Les domaines dans lesquels pourrait s’exercer la recherche appliquée − qu’elle concerne le matériel roulant ou les installations fixes – ne manquent pas : information du conducteur, consommation régulée (selon la pente…), stockage de l’énergie, refroidissement des moteurs tournant à l’arrêt, envoi des excédents dans le réseau public, récupération de l’énergie au profit des systèmes de capteurs, réduction des perturbations électromagnétiques au voisinage des voies, usage des technologies numériques pour la gestion et la régulation, recours aux énergies nouvelles (il cite le puits canadien)…
On entre là dans le «génie électrique», qui concerne donc MEDEE.
La convention vise aussi à positionner la région Nord-Pas-de-Calais et le Hainaut en particulier, hautement «ferroviaire», dans les programmes européens de recherche.
Ancrage administratif au Mont-Houy. La recherche, dit M. Maquaire, a déjà démarré, en mars. Même si les documents de communication, abondants sur le sujet, présentent surtout, pour l’instant, des intentions plus que des réalisations. L’IRT Railenium est ancré administrativement dans des bâtiments provisoires et modulaires, à une extrémité du domaine universitaire du Mont-Houy, à Famars, au sud de Valenciennes.
Railenium. L’IRT, créé en octobre 2012, fait partie des instituts labellisés et financés par l’Etat et la Région. Le projet de Centre européen d’essais ferroviaires, piloté par Réseau ferré de France et pressenti pour être réalisé, dans le val de Sambre, à côté d’Aulnoye-Aymeries, fait partie du dispositif de recherche. L’Institut réunit 28 partenaires : des organismes publics de recherche et de formation, le pôle de compétitivité i-Trans, des opérateurs et gestionnaires de réseaux ferroviaires, des entreprises industrielles, de construction et de services, représentatives de la filière ferroviaire. Plus d’infos sur le site : www.railenium.eu.
MEDEE. Le pôle de recherche MEDEE, structuré sous la forme associative en 2010 (et regroupant aussi de multiples partenaires), se présente comme un organisme régional de coopération scientifique entre industriels et laboratoires de recherche dans le domaine du génie électrique.
Sa mission est de faire émerger des projets, de l’innovation, de l’efficacité dans l’industrie, en particulier dans ce secteur du transport, et plus précisément de l’entraînement ou de la mobilité électrique (moteurs, générateurs, transformateurs). Ce pôle est lui aussi largement soutenu par les pouvoirs publics et les collectivités locales. Plus d’infos sur: www.pole-medee.com.