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Nulle part où aller réinvente le coworking à Laon

Avec Nulle part où aller, Audrey Roche-Brossart a ouvert il y deux ans le premier espace de travail partagé à Laon. Un lieu modulable qui allie coworking, convivialité, détente et bien-être et qui permet pour les travailleurs indépendants, mais pas que, de sortir de leur isolement.

Audrey Roche-Brossart a fait de Nulle part où aller un espace mêlant bien-être, convivialité et esprit d'entreprendre.
Audrey Roche-Brossart a fait de Nulle part où aller un espace mêlant bien-être, convivialité et esprit d'entreprendre.

Lorsqu’Audrey Roche-Brossart se met à son compte en créant le cabinet Oyho, spécialisé dans les ressources humaines et la Qualité, hygiène, sécurité et environnement (QHSE), elle cherche un espace de travail pour développer son activité et sortir d’un isolement qui peut vite devenir pesant pour un entrepreneur. « Je n’avais clairement à Laon nulle part où aller, je me suis donc mise à la recherche d’un bureau, dont la configuration pourrait coller au concept d’espace partagé », raconte-t-elle.

Après avoir développé son activité au sein de la couveuse d’entreprises de BGE Picardie à Soissons, elle décide en 2019 de faire d’une pierre deux coups, en créant son cabinet et l’espace de coworking, judicieusement baptisé Nulle part où aller. « J’avais envie de mutualiser cet espace, de rencontrer du monde, d’accueillir des gens, d’échanger, faire de belles rencontres, dans un lieu agréable avec une éthique écologique, où l’on se sent bien… », sourit Audrey Roche-Brossart qui dans une autre vie a travaillé dans l’hôtellerie-restauration.

Une éthique écologique poussée

La jeune dirigeante aménage l’espace de coworking de 145 m² pour en faire un endroit cosy et zen mêlant le style industriel, le bois et le végétal, en suivant les principes d’économie circulaire et de la seconde main qui lui tiennent à cœur, avec une grande partie du mobilier, chiné, issu de la récupération, des lampes à économie d’énergie [ndlr, son fournisseur électrique est la coopérative Enercoop reconnue fournisseur "vraiment vert" par Greenpeace et qui garantit une électricité 100% renouvelable avec un approvisionnement auprès de producteurs français].

Avec une démarche zéro déchet soutenue : plantes arrosées avec de l’eau de récupération, tri des déchets, cafetière à piston – donc sans filtre –, eau filtrée… et entre autres projets la végétalisation des baies vitrées et la possibilité d’installer des panneaux solaires pour recharger les appareils mobiles.

50% du mobilier sont issus de la récupération.

Espaces modulables

Nulle part où aller dispose de deux salles de réunion, "Jade" et "Émeraude", modulables – en salle de réception ou ateliers – et équipées d’un paperboard et d’un écran, d’une capacité de 25 personnes pour l’une et de huit personnes pour l’autre, de deux bureaux individuels équipés de la fonction assis-debout et d’un espace de détente, avec deux banquettes, deux transats et un bureau.

Il est possible de louer l’espace coworking et les bureaux à l’heure, la demi-journée, la journée ou le mois. La location des salles de réunion se fait elle à la demi-journée et journée, et au mois sur devis, avec pour l’ensemble des prestations l’accès au Wifi, à l’espace repas et à l’espace détente inclus.

« L’espace détente est privatisable, par des partenaires bien-être, l’idée, c’était aussi de pourvoir concilier travail et mieux-être, pour décompresser et décrocher, avec des séances de massages, de turbo siestes [ndlr, entre dix minutes et une heure], de méditation, d’hypnothérapie, de sophrologie, de lunettes audio en luminothérapie qui permettent de travailler sur la gestion du stress, le sommeil, la récupération », précise Audrey Roche-Brossart, qui offre des séances découverte d’une demi-heure.

Nulle part où aller dispose notamment de deux bureaux individuels, équipés de la fonction assis-debout..

Si au début Nulle part où aller accueillait majoritairement des créateurs d’entreprises, le public s’est élargi aux consultants en développement personnel, assureurs, entreprises de l’extérieur venant recruter et tenir des réunions et celles y dispensant des formations ou faisant passer des certifications.

Audrey Roche-Brossart projette de mettre sur pied prochainement des afterworks et d’autres types d’événements, sur le même modèle que le salon dédié au bien-être organisé en décembre dernier, dont une autre édition est prévue, sur deux jours cette fois-ci, en avril. Il est également possible pour les clients de Nulle part où aller d’y organiser des manifestations, type conférences. « Et nous proposons depuis peu, suite à des demandes, la domiciliation d’entreprise », complète la dirigeante.

Si la gestion de l’espace de travail partagé lui prend une grande partie de son temps, Audrey Roche-Brossart poursuit encore son autre activité, avec comme objectif de rééquilibrer dans les prochains mois ses deux métiers, en se faisant épauler sur la partie Nulle part où aller.

« L’accompagnement des petites et moyennes entreprises sur la problématique de la QHSE me tient toujours autant à cœur, c’est ce qui m’a poussée à monter ce cabinet », confie-t-elle. Audrey Roche-Brossart travaille essentiellement avec ses clients sur le pan HSE, avec des entreprises déjà certifiées, pour les aider à se structurer et à être à jour sur le plan réglementaire, « dans une logique d’amélioration continue et en fonction de leurs besoins et budget ».

Première étape : l’élaboration d’un diagnostic, pour faire le point et identifier les actions à mener et/ ou à mettre à jour. « La durée de mon intervention est variable, plusieurs mois, ou davantage sur le long terme, mon suivi dépend aussi de l’évolution de l’activité de mes clients », reprend Audrey Roche-Brossart, qui se positionne en référent HSE externalisée. Et a déjà des idées de développement, notamment une "assistance téléphonique", un numéro à composer lorsque les entreprises ont des interrogations ou souhaitent un conseil rapide.