Nouvelles usines en France: solde positif de 57 en 2023 après 49 en 2022, selon Lescure

En 2023, le bilan des ouvertures et fermetures de sites industriels en France affiche un solde net positif de 57 usines nouvelles supplémentaires contre 49 en 2022, a annoncé mercredi le ministre délégué chargé...

Le ministre de l'Industrie et de l'Energie Roland Lescure, le 27 mars 2024, à Paris © Thomas SAMSON
Le ministre de l'Industrie et de l'Energie Roland Lescure, le 27 mars 2024, à Paris © Thomas SAMSON

En 2023, le bilan des ouvertures et fermetures de sites industriels en France affiche un solde net positif de 57 usines nouvelles supplémentaires contre 49 en 2022, a annoncé mercredi le ministre délégué chargé de l'Industrie et de l'Energie, Roland Lescure.

"Quand j'ai été nommé ministre de l'Industrie, il y a un an et demi, je n'avais pas de mesure objective exhaustive de la réindustrialisation", a déclaré le ministre sur Franceinfo en annonçant la création d'un nouveau "baromètre industriel de l'Etat", disponible depuis mercredi matin, montrant le bilan net des ouvertures, fermetures de sites industriels, et extensions significatives de chaînes de production au cours de l'année écoulée.

"La base industrielle est présente et continue de s'étendre" en France, notamment dans l'agroalimentaire et dans les industries vertes et écocirculaires (recyclage, batteries, électrolyseurs à hydrogène, énergie renouvelables, méthaniseurs..), souligne-t-on au cabinet du ministre.

Selon les chiffres bruts publiés mercredi, 170 usines nouvelles ont ouvert en France en 2023, accompagnées de 184 "extensions significatives" de sites industriels, alors que 113 usines ont fermé et 40 "réductions significatives" ont été enregistrées. Soit un solde net de 57 usines supplémentaires (+16%), ou un solde de 201 sites en prenant en compte les agrandissements (+14%).

Pour l'année précédente, en 2022, le baromètre affiche l'ouverture de 139 usines nouvelles, 151 "extensions significatives", 90 fermetures d'usines, et 24 "réductions significatives" de lignes de production. Soit un solde net positif de 49 usines, ou 176 sites avec les extensions.

Les deux régions les plus dynamiques sont Auvergne-Rhône-Alpes (solde net de +73 sites en incluant les extensions) et Nouvelles Aquitaine (+30), concentrant à elles seules 50% des ouvertures nettes, comme en 2022, suivies par la Normandie (+24).

La région Hauts-de-France affiche en revanche un solde net négatif de -9, après -6 en 2022. 

"Cette région a connu des fermetures dans les secteurs traditionnels de l'industrie, mais elle est aussi celle où se concentrent les ouvertures de gigafactories de batteries, le pôle de véhicules électriques de Renault à Douai, et celui des composants de batterie à Dunkerque", souligne-t-on au cabinet du ministre.

Le secteur de l'agroalimentaire conserve sa première place en 2023, alors que celui de la métallurgie "apparaît le plus en difficulté" précise-t-on de même source.

Le nouvel indicateur ne prend en compte ni le montant des investissements ni le nombre d'emplois créés.

Sur ce dossier, M. Lescure a annoncé lundi que "130.000 emplois industriels nouveaux" ont été créés en France en 2023 par rapport à 2017.

Jusqu'à présent, deux indicateurs servaient à jauger la réindustrialisation, l'un établi par la société Trendeo, et un "Observatoire des startups, PME et ETI industrielles innovantes" établi depuis 2023 par la banque publique d'investissement Bpifrance. La revue L'Usine Nouvelle publie aussi son propre comptage. 

Trendeo comptabilise les entrepôts logistiques qui ne sont pas à proprement parler de l'industrie, et travaille "sur une base de sources ouvertes", comprenant les annonces d'ouvertures de sites par les entreprises, a pointé le cabinet.

L'indicateur du gouvernement se propose lui de comptabiliser uniquement les ouvertures et fermetures "effectives", basées "sur les autorisations délivrées par les services de l'Etat", a précisé le cabinet.

Pour 2023, Bpifrance a annoncé la semaine dernière avoir recensé 113 inaugurations de sites industriels l'an passé, dont 60 proviennent de start up, et 58 de PME et ETI innovantes.

Le ministère a dit "chercher à recouper" ses chiffres avec ceux de Bpifrance.

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