Nouvelle baisse de la Bourse de Paris avant deux rendez-vous majeurs
La Bourse de Paris a terminé en nette baisse de 0,86% mardi, effaçant son rebond de la veille alors que s'approche la publication d'un indice de l'inflation aux Etats-Unis, attendu mercredi, puis une réunion de...
La Bourse de Paris a terminé en nette baisse de 0,86% mardi, effaçant son rebond de la veille alors que s'approche la publication d'un indice de l'inflation aux Etats-Unis, attendu mercredi, puis une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) prévue jeudi.
L'indice vedette CAC 40 a reculé mardi de 70,13 points, terminant à 8.049,17 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 11 mars. La veille, il avait gagné 0,72%.
La cote parisienne avait déjà connu sa pire performance hebdomadaire depuis octobre la semaine passée (-1,76%). Mardi, elle avait commencé sa séance dans le rouge et cette tendance s'est renforcée après l'ouverture des marchés américains, qui ont eux aussi rapidement basculé dans le négatif.
"Les interrogations sur la possibilité que la banque centrale américaine (la Fed, NDLR) baisse ses taux en juin expliquent la nervosité des marchés, tant sur les actions que les obligations", a indiqué Nathalie Benatia, macroéconomiste de BNP Paribas AM.
Après avoir approché des sommets de plusieurs mois lundi, le taux d'intérêt français à 10 ans reculait pour évoluer autour de 2,86%, contre 2,92% à la précédente clôture.
Les nombreux signaux de solidité de l'économie américaine peuvent inciter la Fed à patienter avant de commencer à desserrer la vis et à baisser ses taux directeurs, d'autant plus que depuis le début de l'année, l'inflation américaine se montre plus tenace que prévu.
L'indicateur des prix CPI pour mars sera donc scruté mercredi.
Dans la zone euro, la situation est différente et "il est difficile de ne pas justifier de baisse de taux en juin", selon Mme Benatia. Toutefois, si la banque centrale américaine est amenée à repousser significativement sa première baisse de taux, cela pourrait influer sur l'institution de Francfort selon cette macroéconomiste.
Concernant la réunion de la BCE jeudi, les investisseurs n'attendent pas grand-chose de l'institution monétaire européenne, déjà tournée vers juin.
"On ne se sort pas de ces discussions" sur la politique monétaire, observe Mme Benatia, même si se profilent les premiers résultats du premier trimestre des entreprises, avec ceux de banques américaines vendredi, ou LVMH et L'Oréal la semaine prochaine à Paris.
Signe de leur prudence, les investisseurs ont préféré délaisser des entreprises ayant déjà beaucoup progressé cette année. A l'inverse, cinq des six meilleures performances du jour de l'indice CAC 40 sont celles d'entreprises dont le cours est inférieur à leur niveau du 1er janvier.
Trou d'air pour Thales
L'action de l'entreprise de défense et d'aéronautique Thales a chuté de 4,89%, à 154,60 euros, à l'unisson du secteur de la défense en Europe après parution de deux notes d'analystes soulignant que ce secteur a atteint de hauts niveaux de valorisation et qu'il pouvait avoir atteint un plafond.
Dassault Systèmes a aussi perdu 3,52% à 202,60 euros, Airbus a reculé de 3,44% à 164,88 euros et Safran de 2,12% à 203,60 euros.
Atos cherche 1,2 milliard d'euros
Lourdement endetté, le groupe d'informatique français Atos, qui a présenté son cadre de refinancement à ses créanciers lundi, est à la recherche de 1,2 milliard d'euros et prévoit de convertir en actions près de la moitié de sa dette, a-t-il annoncé mardi avant l'ouverture de la Bourse de Paris.
Les propositions des créanciers, sur la base de "l'ensemble de son périmètre d'activité" - c'est-à-dire sans démantèlement de l'entreprise -, sont attendues d'ici au 26 avril, a indiqué le groupe.
Son action a chuté mardi de 13,64% à 1,99 euro, effaçant presque tous les gains de son rebond de la veille. Depuis le début de l'année, le titre a perdu plus de 71% de sa valeur.
BioMérieux dépasse les attentes
Le spécialiste français de la détection des maladies infectieuses bioMérieux a affiché une progression de 6,6% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, supérieure aux attentes, et a dévoilé mardi un plan stratégique jusqu'en 2028.
Les investisseurs ont applaudi: le titre du groupe a bondi de 8,59% à 106,20 euros.
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