Nouveau gouvernement: levée de boucliers à gauche contre l'option Bayrou pour Matignon

Le socialiste Boris Vallaud, l'écologiste Marine Tondelier et le social-démocrate Raphaël Glucksmann ont réfuté lundi l'hypothèse d'une nomination de François Bayrou à Matignon, rappelant que le centriste n'a "pas gagné les législatives"...

Le président du groupe PS à l'Assemblée Boris Vallaud le 27 novembre 2024 à Paris © Thomas SAMSON
Le président du groupe PS à l'Assemblée Boris Vallaud le 27 novembre 2024 à Paris © Thomas SAMSON

Le socialiste Boris Vallaud, l'écologiste Marine Tondelier et le social-démocrate Raphaël Glucksmann ont réfuté lundi l'hypothèse d'une nomination de François Bayrou à Matignon, rappelant que le centriste n'a "pas gagné les législatives" et incarne la "continuité politique" d'Emmanuel Macron.

"La ligne politique de M. Bayrou n'a pas gagné les élections législatives" cet été, a souligné Mme Tondelier sur RTL, à quelques heures de son rendez-vous à l'Elysée pour discuter avec le chef de l'Etat de la formation d'un nouveau gouvernement.

Le président du MoDem, dont le nom revient avec insistance pour succéder à Michel Barnier, a fait savoir dimanche qu'il se tenait prêt à "aider" sans pour autant se déclarer formellement candidat à Matignon.

Mais s'il s'agit de "faire une politique qui se rapproche de celle qui a gagné les élections", alors "autant mettre directement un Premier ministre qui a gagné les élections", a estimé la patronne des Ecologistes, qui revendique toujours la victoire avec ses alliés de gauche du Nouveau Front populaire.

Ligne également défendue par M. Vallaud: "Si ce n'est pas un Premier ministre de gauche, nous ne participerons pas à ce gouvernement", a affirmé le chef des députés PS au même moment sur France Inter.

Par conséquent, si le futur locataire de Matignon "est issu du bloc central (ou) de la droite, il n'y aura pas de ministres socialistes", a-t-il insisté.

A tout le moins, "il faut une personnalité qui soit compatible avec la gauche", a jugé Raphaël Glucksmann sur France 2, évoquant la possibilité d'une "personnalité de la société civile" comme l'ancien leader de la CFDT Laurent Berger.

L'eurodéputé, chef du parti Place publique, espère ainsi "aller plus loin que le PS" et embarquer "aussi les communistes (et) les écologistes". Ce que ne pourrait pas réussir M. Bayrou, qui "enverrait le message de la continuité politique" quand "ce n'est pas ça qu'il faut".

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