Nouer des partenariats concrets pour créer du business

 

Original Process à Lille. Entreprise familiale créée en 1976 par Jean-Marie Delporte, dirigée aujourd’hui par sa fille Isabelle, Original Process s’est spécialisée sur deux  marchés : la santé du microbiote digestif des animaux et la vie microbiologique du sol et la photosynthèse des végétaux. Que ce soit pour les animaux de compagnie ou de rente, le premier secteur se fonde sur une technologie de fermentation lactique de céréales, sur des process spécifiques à chaque produit et sur une gamme de produits nutrition-santé innovants (prébiotiques, postbiotiques, liquides, poudres, granulés…). En 2006, l’entreprise a intégré le pôle Vitagora (Dijon) puis Nutrition Santé Longévité en 2010. “Nous avons pu rencontrer des partenaires, notamment des scientifiques. Notre laboratoire de Courcelles-lès-Lens travaille sur des process de fermentation orientés en fonction des pathologies recherchées. Nous partons d’observations de terrain, couplées au travail des scientifiques, pour produire de la recherche appliquée“, explique Isabelle Delporte, présidente-directrice générale. L’objectif d’Original Process ? Prévenir et traiter les déséquilibres de la flore digestive chez les animaux, pouvant causer des baisses de productivité ou des problèmes sanitaires. Sous forme de liquides, seringues ou poudres à mélanger, Original Process vend ses produits de prévention des troubles auprès de fabricants d’aliments ou de réseaux de vétérinaires (laboratoires et centrales). Concernant le végétal, Original Process s’adresse aux grandes cultures, au maraîchage, à l’arboriculture ou encore aux cultures bio. “Depuis la création, nous développons un concept pour augmenter les rendements de qualité. Nous avons élaboré, avec le Comité Nord (association qui regroupe 420 producteurs de plants de pomme de terre, produisant plus de 310 000 tonnes de semences certifiées par an en 240 variétés et sur 11 850 hectares, ndlr), un biostimulant, afin que la plante assimile naturellement les produits du sol et booste son système de défense“, poursuit Isabelle Delporte. Conséquences immédiates : un apport d’engrais amoindri, une baisse des pesticides et donc un rendement de meilleure qualité pour un goût nutritif amélioré. “Nous commençons également un développement sur la vigne“, ajoute-t-elle.

Sélectionnée en 2011 par bpifrance, l’entreprise s’était vu octroyer 130 000 € de financement sous forme d’avances remboursables différées pour financer sa recherche et développement (d’un montant global de 260 000 €). Un autre projet de 700 000 € vient d’être accepté pour les études cliniques. Original Process affiche un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros, avec 20% à l’export. Si l’entreprise est présente sur BioFIT, c’est pour renforcer les rencontres avec les partenaires, notamment scientifiques, et renforcer ses contrats en France et à l’étranger.

Lebas industries à Lezennes. Consultant en ingénierie, Lebas industries conçoit et réalise des unités de production pour les industriels de la pharmacie, des biotechnologies, de la cosmétique, de la chimie fine, de l’agroalimentaire et des bioénergies. Créée en 1977 par Eric Lebas, la société accompagne des grands groupes sur les aspects techniques et logistiques : amélioration des flux de production, achat des équipements, prise en charge de l’installation… Parmi les réalisations du groupe : la SAS Pivert en Picardie (une plate-forme d’agrochimie), 3 M, une unité de fractionnement de plasma sanguin à Bordeaux et Strasbourg, et une unité de viro-inactivation du plasma à Lille, sur des budgets colossaux de 40 à 50 M€. Sur BioFIT, Lebas industries a pu présenter son bioréacteur, producteur de micro-organismes (levures, bactéries…) Adhérente au pôle NSL, l’entreprise compte plus de 40 salariés pour un chiffre d’affaires non communiqué mais en croissance.

Apteeus à Lille. En décembre 2013, Terence Beghyn et Benoît Deprez ont créé Apteeus, société de biotechnologie incubée à Eurasanté, centrée sur le patient et engagée dans la découverte de traitements individualisés. “Apteeus cherche des médicaments pour les patients atteints de maladies métaboliques héréditaires, comme les maladies génétiques. La molécule la plus avancée traite la mucoviscidose. Pour ces maladies, seuls les symptômes sont traités. Nous criblons les médicaments autorisés dans d’autres maladies pour trouver de nouvelles propriétés“, détaille Benoît Deprez. À leur actif, une collection extrêmement vaste de 3 000 molécules. Depuis la création de l’entreprise, Apteeus est en pleine phase de R&D et va faire entrer un candidat à l’essai clinique en 2016. “Nous recherchons des partenaires financiers pour rendre possible le développement de molécules. Ainsi que des partenariats médicaux et hospitaliers pour le criblage des patients“, poursuit Benoît Deprez. Avec la volonté d’arriver à la mise sur le marché d’un médicament capable de soigner la mucoviscidose et, à terme, d’autres maladies. Une belle perspective de soins pour les 20 millions de patients atteints en Europe.