Nord France Amorçage fête ses 10 ans

Le fonds de co-investissement «Nord France Amorçage» vient de souffler ses dix bougies. Lors de sa soirée d’anniversaire, les équipes ont présenté une rétrospective en chiffres, de ces dix années passées à financer des start-ups innovantes en phase d’amorçage. «Nous disposons de 37 millions d’euros de capitaux. Depuis notre lancement, nous en avons déjà déployé 36, pour investir dans une centaine de start-ups» introduit Thierry Dujardin, président de Nord France Amorçage. «Nord France Amorçage soutient les start-ups qui innovent tant au niveau technique, que technologique ou d’usage. Nous sommes sur de la Deep-Tech.»

235 millions d’euros levés

La centième start-up, qui a été financée en août 2023, c’est Osiris. Basés à Illies, les trois fondateurs vont utiliser l’argent pour développer et commercialiser leur robot d’irrigation. Mais surtout Nord France Amorçage permet de débloquer des levées de fonds conséquentes. «Chaque euro apporté par Nord France Amorçage, c’est six euros levés par nos structures, chiffre Thierry Dujardin. Ce qui fait que depuis dix ans, nous avons levé 235 millions.»

Autre chiffre : pour un premier tour de table, Nord France Amorçage investit, en moyenne, 235 000 euros. «Ce soir, nous vous donnons beaucoup de chiffres, pour vous montrer que notre fonds est dynamique et que nous avons à coeur d’investir dans vos start-ups pour que vous puissiez passer de la preuve de concept au business, lance encore le président. Mais Nord France Amorçage, ce n’est pas qu’une aide financière.» En effet, l’équipe du fonds de co-investissement est présente à 80% dans les comités stratégiques des entreprises qu’elle soutient. Avec un taux de réussite très honorable. «Sur les 100 entreprises, dans lesquelles nous avons investi, 54 sont encore actives» ajoute le président de Nord France Amorçage.

Des financements plus sélectifs

Après 36 millions d’euros déployés, Nord France Amorçage va poursuivre son travail. Cependant, pour tous les fonds, les projets financés seront observés davantage à la loupe. «La fin d'une forme d'abondance» diraient certains... «Nous entrons dans une ère, où les financements pour les projets innovants vont se faire plus rares. C’est pourquoi, les fonds et autres structures, seront plus sélectifs» appuie Bertrand Rimbaud, président du Siparex. Il invite néanmoins les start-ups à ne pas abandonner leurs projets, mais à économiser, afin d’investir quelques temps en fonds propres. «Dans les Hauts-de-France, les entrepreneurs ont tout de même de la chance… La région est dotée de près de 100 millions d’euros de fonds. Je ne connais aucune région où les collectivités et les privés mettent autant d’argent sur la table» conclut Thierry Dujardin.