Niryo, la robotique accessible pour tous les secteurs

Désireuse d’offrir une expérience simple et efficace de la robotique, Niryo, start-up nordiste, espère apporter de nouvelles solutions à différentes industries grâce à des robots qui se veulent accessibles.

Le robot Niryo One, bientôt suivi par la nouvelle création de la start-up nordiste. (Niryo)
Le robot Niryo One, bientôt suivi par la nouvelle création de la start-up nordiste. (Niryo)

Démocratiser la robotique. Voilà l’objectif de Niryo, start-up créée en 2017 par Edouard Renard et Marc-Henri Frouin. La problématique était simple à l’époque : comment rendre accessible la robotique aux universitaires pour appréhender le plus facilement possible les différentes facettes de ce milieu. C’est de là qu’est né Niryo One, petit bras robotique de six axes en open source. «L’idée originelle est venue d’un constat : dans mon cursus universitaire, je n’avais accès à aucune solution de bras robotisé industriel, comme on pourrait retrouver sur les lignes de productions. On parle de robots qui coûtent extrêmement chers, qui sont volumineux et dangereux. Nous en avons déduit qu’il y avait un grand marché à développer» explique Marc-Henri Frouin, PDG de Niryo.

Les deux hommes voient juste : plus de 1 000 Niryo One sont vendus, dont 80% à l’étranger. Surtout, plusieurs grands groupes s’intéressent rapidement à l’expertise que propose Niryo : «Nous avons notamment travaillé avec Amazon dans le cadre de l’intelligence artificielle, avec Airbus sur le sujet de la formation. Nous avons aussi beaucoup travaillé avec des universités au Japon et aux États-Unis. Nous sommes vraiment dans un cadre de déploiement et progression concernant ces axes-là.»

Un nouveau robot pour de nouvelles perspectives

Après le succès de sa première création, Niryo voit plus loin et s’adresse désormais au marché industriel. Un nouveau robot, en déploiement d’ici la fin de l’année dans le secteur agroalimentaire, cosmétique et pharmaceutique, montre les ambitions de la start-up basée à Euratechnologies. «Ce robot fera des petites manipulations sur les lignes de productions. Le marché demande aujourd’hui d’avoir des produits personnalisés, à de petits volumes. Notre solution est vraiment destinée à ce marché industriel. Nous développons des robots collaboratifs. Ce sont des compagnons, des outils à disposition des opérateurs pour être plus efficaces», assure Marc-Henri Frouin.

Avec ses robots 100 % made in France et son attachement à la région des Hauts-de-France, Niryo espère donc maintenant conquérir un nouveau marché après avoir réussi son entrée dans la branche universitaire. La start-up garde toujours l’envie de rendre accessible un secteur qui peut effrayer certains non-initiés : «Je porte l’ambition d’avoir une industrie qui soit plus sexy pour les nouvelles générations, pour que les ingénieurs aient envie de travailler dans ces environnements, ajoute Marc-Henri Frouin. C’est le sens de notre travail avec les universités, par le biais de nos nouveaux produits. Ce sont des outils qui participent à former les étudiants correctement.»