Nièvre et Somme : Les zones d’activités font le plein
La communauté de communes Nièvre et Somme basée à Flixecourt gère la commercialisation de plusieurs zones d’activités et d’une zone commerciale. Elle ne change pas son credo qui repose sur le dynamisme et la réactivité…
Il commence à être bien loin le temps où les usines Saint-Frères fermaient leurs portes laissant entre 5 et 7 000 salariés de la vallée de la Nièvre sur le carreau. Très vite, René Lognon, longtemps maire de Flixecourt, a relevé la tête. Il a voulu un échangeur autoroutier sur sa commune pour attirer des entreprises pourvoyeuses d’emplois. Certes ceux perdus ne seront jamais compensés mais les zones d’activités commercialisées par la communauté de communes Nièvre et Somme (36 communes et 28 284 habitants), dont il est à la tête peut se targuer de belles prises et de passionnants projets à venir.
Des centaines d’emplois…
Sur les territoires d’Argoeuves et de Saint-Sauveur, les Bornes du temps 1 et 2 vont abriter plus de 40 entreprises occupant près de 1 000 emplois d’ici deux ans. Une dizaine de nouvelles sont installées ou sont en cours d’installation (médical, maintenance éolienne, second œuvre du bâtiment. Parmi les plus anciennes présentes, citons notamment, la logistique avec JJA (500 emplois), Diter (42 personnes et qui recrute) en cours d’agrandissement…
Deux signatures importantes se sont concrétisées fin 2019. Elcimaï a acheté en décembre 30 hectares pour construire un bâtiment de logistique de 118 000 m2 et recruter 150 personnes. Valcity, qui a signé un compromis de vente portant sur 4,5 hectares, veut apporter des solutions clés en main aux entreprises qui souhaitant s’installer. Désormais, la zone est occupée à 95% : « Elle plaît car elle est proche de l’autoroute A16 et de la zone industrielle nord d’Amiens. Les prix au mètre carré ne sont pas élevés. Ce résultat démontre aussi le dynamisme des élus et des salariés de la com de com », confient René Lognon et Jean-Sébatien Hébert, directeur des services techniques et du développement économique à la communauté de communes Nièvre et Somme.
Mille emplois, c’est aussi le nombre recensé sur les Hauts du Val de Nièvre (65 hectares) à Flixecourt qui abrite notamment Bigard, Eiffage, Spaciotempo, Leleu, Immo Ouest, Vitadis… Elle s’est remplie en douze ans : « Je me suis battu pour ça. Depuis, la zone s’est densifiée », rappelle René Lognon. Juste à côté, le projet de zone commerciale, là où se trouve déjà un fast food, porté par un privé sur quasiment 8 hectares, va rapidement sortir de terre : « Nous avons une zone de chalandise de 30 000 personnes. Il nous manque notamment un magasin de bricolage », poursuivent les deux hommes.
“Nous devons aussi épauler les artisans, les commerçants, les PME qui se trouvent dans les communes plus petites”
… Et de la logistique
Enfin la Zone d’activités des Hauts Plateaux – portée par les communautés de communes Nièvre et Somme et Ponthieu-Marquenterre ainsi que par la Région Hauts-de-France – est le cadre d’un important chantier. Un site de logistique de 98 000 m2 sur 32 hectares porté par JJA sort de terre à Mouflers. Encore une fois, la réactivité a porté ses fruits : tout s’est décidé en 72 heures ! Il sera livré en mai prochain et occupera 200 salariés. La communauté de communes travaille déjà à une extension de la zone sur une vingtaine d’hectares derrière JJA, le logisticien recherche du terrain : « Nous allons acheter du terrain complémentaire derrière leur site, résument-ils. JJA veut y construire un bâtiment de stockage de 65 000 m2 sur une hauteur de 45 mètres. Ce sera dédié à du stockage vertical géré par des robots. Les deux sites compteront plus de 500 salariés. Cette zone au départ devait s’étendre sur 86 hectares. L’extension de JJA ne se faisant pas sur le zonage initial. Nous dézonerons une partie des 38 hectares non vendus. Ensuite, nous n’aurons plus de terrain de disponibles. » Ils voisineront par exemple avec un producteur de confitures, un chauffagiste, des entreprises du monde de l’automobile
En deux ans, environ 80 hectares ont été commercialisés : « La solution sera de mettre en valeur les friches, concluent-ils. L’emploi n’est pas qu’industriel. Nous devons aussi épauler les artisans, les commerçants, les PME qui se trouvent dans les communes plus petites. Ce sera une autre manière de faire du développement économique… »