Netlon double quasiment sa surface
Depuis longtemps déjà, Netlon était à l’étroit à Saint-Saulve, dans le Valenciennois. L’entreprise, spécialisée dans la vente de matériaux d’aménagement extérieur, s’agrandit pour pouvoir continuer de se développer.
Des canisses en bambou, treillis, décorations extérieures sortent peu à peu d’un camion en plein déchargement. Fabien Denis, recruté cette année pour être le responsable logistique de cet entrepôt de 4 500 m² loué dans la zone d’activités Les Poutrelles, à La Sentinelle, veille. «On est là depuis trois semaines, se réjouit David Lebargy. Bientôt, tout sera rempli.» Depuis qu’il est devenu le directeur général et l’un des trois actionnaires de Netlon en mai, il cherchait à avoir plus d’espace. «Nous avons 5 000 m² à Saint-Saulve et étions locataires d’un entrepôt de 2 000 m², mais nous savions que nous avions besoin d’en avoir au moins 3 000 en plus de notre siège-entrepôt.»
Désormais, il pourra stocker plus facilement tout le matériel d’aménagement paysager qu’il importe en très grande partie d’Asie pour le revendre partout en France et aussi un peu en Europe de l’Est. «Nos clients, ce sont la grande distribution et les grandes surfaces de bricolage», détaille David Lebargy. Parmi eux, le groupe Adeo qui comprend Leroy Merlin et Kingfisher, avec Castorama et Brico dépôt. «Nous avons actuellement un chiffre d’affaires de 10 à 12 millions d’euros, nous espérons atteindre 13 à 15 millions d’ici trois ans.» Le défi est de taille parce que le marché, mature, est en pleine mutation.
«Le stockage, c’est devenu le nerf de la guerre»
Les magasins achètent des quantités moins grandes, mais plus régulièrement. «Le stockage, c’est devenu le nerf de la guerre», souligne le directeur général de 47 ans. Tout ce que les surfaces ne stockent plus, lui s’en charge. «Il nous faut donc être très réactif pour répondre aux besoins de nos clients.»
Il se donne jusqu’à la fin d’année pour répartir les stocks, la préparation de commandes et leur expédition entre les deux sites de Saint-Saulve et La Sentinelle. «Nous tenons à faire nous-mêmes notre logistique.» David Lebargy, directeur commercial jusqu’en mai de l’entreprise concurrente Nortene, a 20 salariés pour l’aider à relever le défi.
«Nous avons des axes de développement devant nous. Le jardinage est l’un d’eux. Le client veut se cacher dans son jardin, et notre ADN, c’est de proposer de l’occultant, qu’il soit naturel ou synthétique, mais il veut aussi désormais cultiver des légumes. On pourra, par exemple, lui proposer de protéger ses cultures grâce au paillage. Cette méthode évite les désherbants.» Netlon serait alors en mesure de proposer son savoir-faire aux libres-services agricoles et rayons jardineries. L’entreprise, vieille d’une vingtaine d’années, commence par ailleurs à importer des produits d’Europe de l’Est. «Mais, prévient, souriant, David Lebargy, on en est au tout début.»