Union régionale des associations culturelles et éducatives

Nathalie André, un nouveau visage à la tête de l'URACEN

Élue présidente de l'URACEN Hauts-de-France (Union régionale des associations culturelles et éducatives) en juillet dernier, Nathalie André (49 ans) succède à Eric Mielke. Il s'agit de la première femme à diriger cette «noble dame» comme la nouvelle présidente aime la définir. Pleinement investie dans la vie associative depuis 25 ans, l'ancienne directrice de l'association de danse villeneuvoise «Attention à la Marche» souhaite booster davantage le rayonnement régional tout en assurant plus de proximité avec et entre les associations. 

Nathalie André, nouvelle présidente d'URACEN. © Lena Heleta
Nathalie André, nouvelle présidente d'URACEN. © Lena Heleta

La Gazette. Vous avez pris les rênes de l'URACEN cet été. Quelles vont être vos missions ?

Nathalie André. Nous accompagnons les associations sur les fonctions support ainsi que sur les fonctions innovation, qualité et conduite du changement. En tant que présidente, mes objectifs sont nombreux à savoir continuer de faire évoluer la structure, trouver un fonctionnement fluide, transmettre cet organe associatif aux futures générations, intégrer les nouveaux tout en assurant la place des plus anciens autrement dit créer du liant à travers notamment des groupes de travail.

Combien de membres regroupe l'URACEN ?

L'URACEN regroupe 280 membres à la fois des associations salariés, associations non-salarié et des communautés de communes. Nous sommes désormais une association à l'échelle des Hauts-de-France et non plus du Nord-Pas-de-Calais. Notre principal enjeu est donc d'assurer la proximité entre les associations et l'URACEN malgré la distance.

Comment adhérer au mouvement et quel accompagnement est proposé pour les membres ?

Il est possible de rejoindre l'URACEN soit par adhésion individuelle soit par adhésion de la commune qui en adhérant à l'URACEN peut faire profiter toutes les associations communales. L'accompagnement va dépendre de son statut en premier lieu. Nous assurons à la fois un appui aux politiques associatives et éducatives mais aussi un appui technique sur la montée en compétences, la dynamique associative, l'organisation d'événements (accompagnement sur le volet administratif ou intervention physique) ou encore une prestation liée à la paie.

L'URACEN est très active en termes de formation. Qu'est-ce que vous aimeriez apporter au volet formations ?

Nos formations portent principalement sur la recherche de subventions, le fonctionnement administratif, la gestion bénévoles/salariés. Mon objectif est en effet de développer des thématiques plus précises, plus techniques et plus généralistes par exemple les évolutions législatives et le mécénat. Il faut savoir que tous nos certificats de formation sont délivrés officiellement étant donné que l'URACEN est appuyé par les pouvoirs publics (Région, Département, etc...).


«Je ne manque ni d'ambitions ni d'idées»


Comment l'association s'est-elle organisée suite à la fusion des deux régions ?

Nous avons ouvert deux bureaux à Amiens et Compiègne qui viennent compléter notre bureau lillois. Ces 3 bureaux sont ouverts de manière à mailler stratégiquement le territoire pour assurer à la fois une présence physique et de la formation. Il n'était pas concevable de fonctionner en distanciel. Mais afin d'avoir un maillage encore plus important, nous aimerions davantage de candidatures venant de l'ex-Picardie de façon à diversifier les apports de compétence des administrateurs.

Quelle est votre feuille de route pour les prochaines années à venir ?

Je ne manque ni d'ambitions ni d'idées. Dans mes nouvelles fonctions, j'aimerais être vraiment proche des associations dans le contexte difficile que l'on connaît. Le tissu associatif a bien évolué. C'est une période effectivement délicate pour les associations avec l'augmentation des charges difficile à supporter. Nous devons être à l'écoute et dans l'action pour leur permettre de dépasser ce contexte. L'URACEN doit assurer plus d'échanges avec les bénévoles, proposer davantage de prestations et permettre une confiance encore plus forte des membres envers l'URACEN. Afin de définir le futur de notre projet associatif, j'ai en tête une construction collective du modèle associatif d'URACEN avec notamment des sujets innovants, des formations plus techniques et généralistes.

Nathalie André, nouvelle présidente d'URACEN. © Lena Heleta