Nacarat espère le retour des PME régionales
Berceau du promoteur immobilier Nacarat, le nord de la France représente environ un tiers de son activité. Le point avec le directeur régional, Thomas Lierman.
«Bien que l’essentiel de notre offre se concentre aujourd’hui sur la métropole lilloise, nous comptons tout de même encore des projets ambitieux à Valenciennes, Lens et sur le littoral.» Le constat est de Thomas Lierman, directeur régional Nord du promoteur Nacarat, l’un des trop rares promoteurs à intervenir sur l’ensemble des territoires de la région. Raison avancée, essentiellement conjoncturelle, la faiblesse de la demande publique, parapublique et des PME dynamiques. Mais moins actif ne veut pas dire absent ! Il y a eu la livraison de l’espace Villars à Denain, 3 500 m2 de bureaux où la prospection a permis de fédérer les besoins de surface du Conseil général en complément de Pôle emploi. Il y a l’opération mixte Pompidou à Valenciennes livrable en 2015, comprenant 4 600 m2 de bureaux «pour lequel notre énergie se concentre actuellement sur l’obtention d’une précommercialisation suffisante auprès de preneurs de plus de 1 000 m2», mais aussi Up’White à Lens en copromotion avec Carré constructeur : 3 600 m2 près de la gare sur le chemin du Louvre-Lens.
«Nous prospectons partout sur la demande endogène, à savoir la volonté de mobilité des entreprises et la profondeur du marché. Si nous prenons aujourd’hui moins de risques, c’est qu’on sait les entreprises plus frileuses à déménager», explique Thomas Lierman. Un constat qui vaut aussi pour la Métropole : plus de 90% du marché régional, notamment les Grands-Boulevards, où «le marché des PME est atone depuis plus d’un an».
«La demande nous paraît s’y exprimer de manière moins importante du fait aussi d’une différence de prix qui a tendance à progresser entre le neuf et l’ancien.» D’où la démarche «assez systématique» engagée par Nacarat d’un raisonnement en coût global qui prend en compte tous les paramètres de coût d’un bâtiment rapporté au poste de travail et qui permet «d’être actif en période de crise dans le sens de la rationalisation».
Si l’année 2013 restera marquée par les grosses transactions, Nacarat «a hâte de retrouver son cœur de marché que sont les PME régionales», même si elle a connu «de vrais succès» avec le programme parc Alhena près de la gare de Tourcoing, en partenariat avec la SEM de la Ville renouvelée et avec les immeubles en blanc développés sur EuraTechnologies avec comme preneurs le groupe ISA/ISEN et IBM. Pour autant, «nous sommes attentifs sur le marché des Grands-Boulevards où nous continuerons à développer Business Parc malgré une offre disponible à un an dans ce secteur qui commence à être important», mais aussi sur la Porte-de-Valenciennes, dans le prolongement d’Euralille, avec l’Arboretum, le Citizen, «de bons emplacements qui se rempliront en un peu plus de temps que prévu».
Actif, Nacarat l’est encore dans ses diversifications comme en commerce sur le projet Lillénium avec Vicity et en hôtellerie tant à Lens avec le projet Apollo (100 chambres) qu’à Lomme Grand-But (150 chambres avec deux types de produits) ou à Euralille avec l’arrivée d’un Mama Shelter sur le site Souham 4.