MyGreenBiz : un salon «facilitateur» de la transition durable des entreprises

Mardi 1er octobre à la Cité des échanges de Marcq-en-Barœul a eu lieu la toute première édition de MyGreenBiz. Un événement visant à proposer des solutions concrètes aux entreprises désireuses d'engager ou d’accélérer leur transition écologique. Rencontre avec Anaïs Bocquet et Antoine Boddaert, organisateurs.

Antoine Bodaert et Anaïs Bocquet, organisateurs du salon MyGreenBiz. © Lena Heleta
Antoine Bodaert et Anaïs Bocquet, organisateurs du salon MyGreenBiz. © Lena Heleta

Mobilier, goodies, mobilité douce, subventions... les entreprises – de toute taille et de tout secteur – ont désormais un salon (gratuit) pour obtenir une vue d'ensemble des solutions disponibles pour leur transition environnementale. Mardi 1er octobre à la Cité des échanges de Marcq-en-Barœul s'est tenu la toute première édition de MyGreenBiz, en partenariat notamment avec la MEL, la CCI Hauts-de-France et le CD2E.

«C'est un peu le versant commercial des salons type World Economic Forum», explique Antoine Boddaert, organisateur avec son agence de régie d'espaces événementiels The Places. «Que l'entreprise ne soit pas encore engagée et vienne chercher de premières pistes ou qu'elle souhaite accélérer sa transformation, elle pourra se dire : 'J'ai trois problématiques à régler, je vais trouver les trois entreprises qui vont m'apporter ces solutions-là'», développe Anaïs Bocquet, au pilotage de la communication du salon via son agence Etcetera.

«Le marché est encore peu structuré pour répondre aux besoins des entreprises»

C'est en organisant le Green Business forum pour la Communauté d'agglomération de Lens-Liévin que «l'on s'est aperçu qu'aux yeux des entreprises, le marché était encore peu structuré pour répondre à leurs besoins. Quand elles souhaitent passer à l'action dans le cadre de cette transition durable, soit au quotidien pour des achats soit pour une stratégie globale, le marché n'est pas identifié pour répondre aux problématiques de chacun». Car – quand auparavant les sociétés se tournaient vers des cabinets de conseil –, elles sont désormais de plus en plus qualifiées pour entreprendre leurs démarches RSE en autonomie. Mais pour ce faire «elles ont besoin que l'on leur propose un panel de solutions, un peu comme une boîte à outils».

Le spectre réglementaire

«Nous sommes un salon généraliste, même si, derrière, l'objectif est d'avoir des solutions par secteur ; la construction durable, les énergies renouvelables, la green Tech, le tourisme d'affaires, etc. On s'adresse aux PME mais aussi aux grands groupes. Nous avons été surpris d'observer que ces derniers ont encore parfois du chemin à faire, notamment en ce qui concerne les certifications et labellisations. Les exposants nous remontent qu'ils doivent faire beaucoup de pédagogie».

Or, au-delà de l'engagement personnel ou marketing, il y a un enjeu de taille : l'aspect réglementaire, notamment avec la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD). Applicable depuis janvier 2024, celle-ci fixe de nouvelles normes et obligations de reporting pour les grandes entreprises et PME cotées en Bourse. «L'UE va obliger les sociétés à pivoter leur grille de lecture sur leurs achats, leur sourcing. Elles doivent être dans l'anticipation qu'elles auront sur leur marché», analyse Antoine Boddaert.

Nécessaire financement...

En plus de proposer des solutions commerciales, le salon a noué un partenariat avec la banque publique d'investissement, Bpifrance Hauts-de-France. Celle-ci sera présente pour répondre aux questions de financement. «C'est une grande problématique. Par exemple, une société qui veut complètement pivoter et verdir son activité en changeant son parc machines, cela coûte cher. Or il y a beaucoup d'aides possibles», illustre-t-il.

Des conférences seront à l'ordre du jour, notamment avec GRDF pour des témoignages clients sur la mise en place du gaz vert. Un Village REV3 avec des jeunes pousses ayant suivi ce parcours étaient de la partie... émulation oblige !