«Mycélium» à l'Opéra de Lille

Le titre et la matière de ce spectacle s'enracine dans la partie enfouie du champignon – le mycélium – qui se déploie dans la nature pour créer un formidable monde souterrain de capillarités. «Pour moi ce n’est pas une répétition mais une constante évolution. Nous essayons de créer une pulsation commune, une vibration», explique le chorégraphe grec Christos Papadopoulos, dont la pièce évoque une fois encore les flux et les prouesses du vivant. Une inspiration qu’il puise depuis ses débuts dans les contemplations et les aventures de son enfance. Après le flux des vagues dans le très remarqué Elvedon, en 2016, puis les bancs de poissons ou les migrations des oiseaux, il invite ici le spectateur à observer les modulations d’une onde souterraine et inexplorée. La virtuosité des danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon épousent ces micromouvements, parfois au seuil de la perception, rythmés par la musique électro du compositeur Coti K. Un ballet hypnotique et organique qui distille ses infimes variations dans un frémissement permanent.
Représentations du 25 au 27 mars à l'Opéra de Lille.