Municipales à Paris: la primaire socialiste prévue le 30 juin
Les socialistes parisiens devraient désigner leur candidat aux municipales de 2026 le 30 juin, en départageant les deux prétendants à la succession d'Anne Hidalgo, Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire, a décidé vendredi la fédération...

Les socialistes parisiens devraient désigner leur candidat aux municipales de 2026 le 30 juin, en départageant les deux prétendants à la succession d'Anne Hidalgo, Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire, a décidé vendredi la fédération lors d'un scrutin entaché de soupçons d'irrégularités.
La direction de la fédération socialiste parisienne, qui compte environ 3.000 militants, a demandé à déroger à la circulaire du bureau national du PS fixant au 3 avril la désignation du chef de file pour les municipales dans plusieurs grandes villes. En proposant de repousser la primaire parisienne au 30 juin, après le congrès national de la mi-juin, ce que le PS devrait accepter.
"Par ce choix, nous nous laissons du temps pour permettre une dynamique de campagne en s'assurant d'une belle photo de famille le soir du vote, avec notre tête de liste désignée et l'ensemble des chefs de file d'arrondissement, prêts à mener bataille, la seule qui compte vraiment, face à la droite de Rachida Dati", fait valoir la patronne de la fédération, Lamia El Aaraje, dans un courrier aux militants.
Mais ce choix est vivement contesté au sein du camp du député Emmanuel Grégoire, qui souhaitait garder la date du 3 avril.
"Choisir le 30 juin, c'est prendre un retard coupable dans la préparation de la campagne auprès des Parisiens", a regretté devant quelques journalistes l'ancien premier adjoint d'Anne Hidalgo avec laquelle il est en froid.
Le concurrent du sénateur Rémi Féraud, adoubé par la maire sortante et soutenu par Lamia El Aaraje, dénonce des "irrégularités" dans le scrutin qui s'est terminé dans la nuit de jeudi à vendredi au terme de débats très tendus, selon plusieurs participants.
M. Grégoire et ses soutiens accusent notamment la direction fédérale d'avoir "remplacé" des membres du corps électoral pour faire basculer un vote serré - à six voix près - en faveur du camp adverse.
"Ces remplacements et manœuvres faussent le corps électoral qui a voté au conseil fédéral, biaisant de fait son résultat. C'est inacceptable", a fustigé le candidat, qui ne fera néanmoins pas de recours.
"Lamia El Aaraje a suivi scrupuleusement les règles édictées par le PS", a-t-on répondu dans l'entourage de la responsable socialiste, adjointe à la maire sortante.
En renonçant à briguer un troisième mandat, Mme Hidalgo a désigné Rémi Féraud, chef de la majorité au Conseil de Paris, pour prendre le relai, déclenchant une guerre fratricide entre les deux parlementaires qu'a priori rien n'opposait.
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