Mpox: l'Institut Pasteur prêt à "tester et vacciner"

Face à la recrudescence de l'épidémie de mpox dans le monde, l'Institut Pasteur s'est dit prêt lundi à "tester et vacciner les patients à la demande des autorités" françaises, qui n'ont à ce...

Une ingénieure travaille sur un échantillon à la cellule d'intervention biologique d'urgence de l'Institut Pasteur à Paris, le 23 avril 2024 © ALAIN JOCARD
Une ingénieure travaille sur un échantillon à la cellule d'intervention biologique d'urgence de l'Institut Pasteur à Paris, le 23 avril 2024 © ALAIN JOCARD

Face à la recrudescence de l'épidémie de mpox dans le monde, l'Institut Pasteur s'est dit prêt lundi à "tester et vacciner les patients à la demande des autorités" françaises, qui n'ont à ce stade recensé "aucune contamination" sur le territoire.

"Depuis ce week-end, après activation par la Direction générale de la Santé (DGS), la cellule d’intervention biologique d’urgence (CIBU) de l’Institut Pasteur analyse, sur demande des autorités sanitaires, les prélèvements suspects", a déclaré l'Institut dans un communiqué.

Le centre médical de l’Institut Pasteur, spécialisé en médecine du voyage, qui avait pris en charge des patients atteints de mpox lors de la précédente épidémie en 2022, "a déclenché son protocole interne lui permettant de tester les patients présentant des symptômes évocateurs de mpox (...) dans des conditions optimales de sécurité".

Il se tient par ailleurs "à la disposition des autorités sanitaires pour vacciner dans ses murs toutes les personnes issues des populations ciblées par les recommandations sanitaires en cours de réévaluation", a-t-il assuré.

"Il s’agit d’une situation sanitaire sérieuse", a commenté Yasmine Belkaid, directrice générale de l'Institut Pasteur, citée dans le communiqué. "Aujourd'hui, nous sommes prêts à tester et vacciner les patients à la demande des autorités."

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé vendredi le placement du système de santé français en "état de vigilance maximale" après un premier point avec les ministres en charge du sujet. 

Une nouvelle réunion s'est tenue à Matignon lundi après-midi. "A ce jour, aucune contamination par le clade 1 n’a encore été recensée en France", a précisé le gouvernement dans un "point sanitaire" publié lundi soir sur son site et les réseaux sociaux.

Le gouvernement y détaille les symptômes et modes de contamination et rappelle que le clade 2, lui, "circule discrètement en France depuis l'épidémie de 2022, avec un nombre mensuel de cas rapportés variant entre 12 et 26  entre janvier et juin  2024". 

Il précise également le numéro du "Mpox info service" (08 01 90 80 69), service téléphonique d'information gratuit "ouvert tous les jours de 8 heures à 23 heures".

Dans une interview à La Tribune Dimanche, le ministre démissionnaire délégué à la Santé Frédéric Valletoux a dit s'attendre à ce que des "cas sporadiques" du nouveau variant de mpox "apparaissent, et sans doute prochainement" en France.

Jeudi, la Suède a annoncé avoir enregistré un cas de sous-type clade 1b, la même souche qui a fait son apparition en République démocratique du Congo depuis septembre 2023, plus mortelle et virulente que le clade 2, endémique en Afrique de l'Ouest. Un cas a aussi été annoncé en Asie, au Pakistan.

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