Territoires
Moselle-Sarre : un exercice transfrontalier face aux pollutions des eaux
La préfecture de la Moselle et les ministères sarrois de l’Environnement et de l’Intérieur se sont exercés dernièrement à la coopération transfrontalière pour faire face à des pollutions des eaux intérieures à la suite d’une crue décennale de la Sarre et de la Blies. Retour sur cette opération aux accents de protection de l'environnement.
L’exercice-cadre de sécurité civile s’est déroulé en respectant les règlements et procédures spécifiques à chaque pays, mais également en recourant au plan international d’avertissement et d’alerte des commissions internationales pour la protection de la Moselle et de la Sarre (CIPMS). Sous l’égide d’Adélie Pommier, sous-préfète, directrice de cabinet du préfet, la communication transfrontalière en cas de crise qui a été jouée est un élément essentiel en matière de sécurité civile pour la Moselle et la Sarre.
Recherche de synergies territoriales
En présence du consul général de France en Sarre, Sébastien Girard, l’exercice a mobilisé plusieurs administrations publiques au centre opérationnel (COD) de Metz. Laurent Touvet, préfet de la Moselle, s’est réjoui «de la bonne coopération non seulement de l’ensemble des services de l’État en Moselle, mais aussi avec les ministères sarrois de l’Environnement et de l’Intérieur.» Il a complété : «La protection de l’environnement, et en particulier de la biodiversité, est l’une de nos priorités, c’est pourquoi nous avons orienté l’un de nos exercices réguliers de sécurité civile sur la gestion des pollutions de la Blies et de la Sarre, deux cours d’eau que nous avons en commun avec le Land de Sarre voisin.» La ministre sarroise de l’Environnement, Petra Berg, a déclaré : «Les pollutions environnementales ne s’arrêtent pas aux frontières nationales. C’est pourquoi il est important pour nous de coordonner avec nos voisins français sur les mesures à prendre rapidement et les solutions à trouver ensemble.» Le secrétaire d’État, David Lindemann, chef de la chancellerie d’État de la Sarre et délégué aux affaires européennes, a insisté sur le respect de la qualité de l’eau des fleuves et a salué l’initiative de cet exercice : «cette coopération transfrontalière vise à mieux protéger la Sarre d’atteintes environnementales.» Le ministre sarrois de l’Intérieur, Reinhold Jost, confirme la nécessité de pérenniser les exercices de sécurité civils transfrontaliers : «Même si en tant que ministère de l’Intérieur, nous ne sommes pas directement concernés par ce scénario de pollutions aquatiques, il est important pour nous d’exercer en permanence la coordination entre les décideurs compétents du côté français et du côté sarrois. Non seulement en matière de risques naturels, mais aussi technologiques (centrale nucléaire de Cattenom), il est important pour nous d’éprouver les modes de communication avec notre partenaire de Metz.»