Mort d'un adolescent à Viry-Châtillon: cinq personnes déférées en vue d'une mise en examen

Les cinq personnes en garde à vue depuis vendredi dans l'enquête sur la mort d'un adolescent passé à tabac jeudi à Viry-Châtillon (Essonne), ont été déférées en vue d'une mise en examen, a appris...

Des habitants regardent les fleurs déposées devant le collège des Sablons à Viry-Châtillon, en Essonne, le 7 avril 2024 © Emmanuel Dunand
Des habitants regardent les fleurs déposées devant le collège des Sablons à Viry-Châtillon, en Essonne, le 7 avril 2024 © Emmanuel Dunand

Les cinq personnes en garde à vue depuis vendredi dans l'enquête sur la mort d'un adolescent passé à tabac jeudi à Viry-Châtillon (Essonne), ont été déférées en vue d'une mise en examen, a appris l'AFP dimanche auprès du procureur d'Evry. 

Jeudi soir, près de l'établissement où il était scolarisé en troisième, Shemseddine (bien lire Shemseddine), 15 ans, a été passé à tabac par des individus masqués et gantés. Pris en charge par les urgences, il est mort vendredi en fin d'après-midi des suites de ses blessures.

Dans le cadre de l'enquête ouverte pour assassinat et violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire, cinq personnes - un majeur et quatre mineurs - ont été interpellées et placées en garde à vue vendredi. 

Elles ont été déférées dimanche "à 16 heures au tribunal judiciaire d’Evry en vue d'une ouverture d’information judiciaire", a précisé le procureur, Grégoire Dulin. 

Le décès, quatre jours après une autre attaque violente contre une collégienne à Montpellier, a provoqué l'émoi dans le pays, jusqu'au sommet de l'Etat.

A Viry-Châtillon, une ville calme à une vingtaine de kilomètres au sud de la capitale, l'émotion était encore vive dimanche après-midi. 

"C'est tout un quartier qui porte le deuil. C'est difficile, il y en a qu'on a connus depuis le collège ou tout petit. On ne sait pas encore comment on va gérer ça nous mêmes", a déclaré à l'AFP Fabienne Seban, membre de l'association Emergence dont les éducateurs travaillent dans la ville depuis plus de vingt ans.

"Il y a beaucoup d'émotion qui passe dans l'esprit des gens. Le plus important, c'est de montrer notre soutien à la famille", a souligné le maire centriste de la ville, Jean-Marie Vilain.

js-aco/pa/sp       

34NT43B