« Montdidier est une ville exemplaire »
Catherine Quignon Le Tyrant, maire de Montdidier, a accueilli Thierry Repentin, ministre délégué aux affaires européennes. La visite des différents équipements fonctionnant aux énergies renouvelables a démontré la pertinence de l’attribution de subventions provenant des fonds européens.
La maire a rappelé au ministre que depuis 12 ans, elle a voulu faire de sa ville un lieu expérimental pour l’énergie en relation avec l’Ademe. Le partenariat avec la région Picardie a permis la mise en oeuvre des projets : les lampadaires municipaux, la chaufferie au bois alimentant les écoles, le lycée et bientôt l’hôpital, l’énergie électrique grâce à l’éolienne installée il y a bientôt deux ans. Fonds européens en hausse La ville a reçu 1 million d’euros de l’Europe pour son parc éolien, 549 000 euros pour la chaufferie au bois et 239 000 euros pour des opérations d’isolation. L’édile s’est réjouie d’avoir fait des émules dans d’autres communes et communautés de communes. « Il faut accompagner les projets innovants nous en avons encore ; l’existant nous a permis de réduire la facture énergétique de 5% à 10%. Nous réfléchissons à un modèle pour la construction, pour assurer une évaluation énergétique et environnementale de la consommation d’une ville. »
« Montdidier est une ville exemplaire et lors du prochain conseil européen, j’aurai plus d’arguments pour convaincre les vingt-sept autres pays européens qu’il est possible de réduire l’émission de gaz à effets de serre et d’investir dans les énergies renouvelables », a dévoilé le ministre. Ces éloges ont facilement permis au maire de demander de nouvelles aides européennes pour deux projets qui lui tiennent à coeur : 3 millions d’euros pour la méga-éolienne et 500 000 euros pour le bâtiment du futur.
Les fonds européens pour la Picardie seront de 495 millions d’euros pour la période de 2014-2020, 25% de plus que pour la période 2007-2013. Il n’est donc pas impensable que Montdidier obtienne ces crédits qui permettraient de produire elle-même 100% d’énergies renouvelables en 2015. Thierry Repentin a estimé que : « Les Français ne sont pas eurosceptiques, mais qu’ils méconnaissent ce que l’Europe apporte à chacun. » Et si les élus, les médias faisaient connaître de manière explicite les travaux que les communes ont pu réaliser grâce à des fonds européens, l’appartenance à l’Europe serait peut-être plus concrète pour les Français.