Mission bien possible pour l’agence Verbae

Réconcilier business et intérêt général ! ADN affiché de l’agence nancéienne Verbae depuis sa création il y a maintenant une dizaine d’années et confirmé aujourd’hui depuis le passage de la structure, cofondée par Jeannine Maréchal et Yann Brand, en mode «Société à mission». Plus qu’un label, une raison d’être, une philosophie à transmettre et à essaimer.

L’agence nancéienne de communication Verbae est l’une des rares «Société à mission» de la région. Une quinzaine sont aujourd’hui répertoriées dans le Grand Est d’après l’Observatoire des sociétés à mission.
L’agence nancéienne de communication Verbae est l’une des rares «Société à mission» de la région. Une quinzaine sont aujourd’hui répertoriées dans le Grand Est d’après l’Observatoire des sociétés à mission.

Donner du sens à son activité professionnelle ! Cette aujourd’hui omniprésente quête de sens, n’est plus seulement l’apanage des collaborateurs. L’entreprise avec un grand E entre aujourd’hui dans cette mouvance salvatrice grâce au label «Société à mission», initié par la loi Pacte en mai 2019. Encore faut-il réellement se l’approprier et s’y engager et non pas seulement en faire un nouvel étendard marketing à l’instar du développement durable il n’y a pas si longtemps. À Nancy, l’agence de communication Verbae s’affiche comme précurseur en la matière. «Nous n’avons pas attendu que soit votée la loi Pacte pour nous poser des questions sur notre rôle et le sens que nous voulions donner à notre agence», assurent Jeannine Maréchal et Yann Brand, cofondateurs de l’agence il y a une dizaine d’années. Basée sur un processus créatif à la convergence du design thinking (une approche de l’innovation basée sur l’humain) et du journalisme, l’approche métier assumée des cofondateurs et de leur équipe (Alexandra Joutel, journaliste et Dieu-Donné Adjabba, apprenti-journaliste) entend «faire de la communication quelque chose d’utile pour l’humain.»


Édition d’un manifeste

Dans cette vision de la communication pour des acteurs régionaux et nationaux, l’approche journalistique, au sens noble du terme, s’affiche comme l’ADN de l’agence. «Nous sommes convaincus que rien ne remplace le terrain pour voir, observer, s’immerger pour capter l’indicible, comprendre au-delà des mots et restituer de façon juste. L’efficacité d’un support de communication passe par la production d’une information juste et crédible, censée répondre avant tout aux préoccupations du public visé. C’est la condition sine qua non pour que les messages à diffuser puissent être audibles.» Il apparaissait manquer encore quelque chose, un genre de but ultime à atteindre ! La période des confinements de 2020, propice à la réflexion et aux interrogations, a quasiment joué le rôle de déclencheur de cette mini introspection. «Tout est parti de nos propres interrogations sur la notion même de société à mission. En creusant et en s’engageant dans cette démarche, nous avons vite remarqué que cela faisait écho à nos valeurs», explique Yann Brand. RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise), impact de l’activité sur les enjeux sociétaux et environnementaux, «cette démarche est au cœur des enjeux d’aujourd’hui et nous en sommes tous les acteurs», explique Alexandra Joutel. Une démarche que l’agence s’impose avec des objectifs à atteindre : «produire une information juste et de qualité», «produire une communication utile et favorable au mieux-être des salariés» et «participer à la transition de ce monde à travers des engagements concrets et mesurables en matière de RSE.» Cette approche gravée dans le marbre : «clarifier ce qui fait sens pour raviver l’engagement dans un monde en transition», l’agence entend l’essaimer dans son écosystème. Elle vient d’éditer son petit manifeste «Naissance d’une société à mission» où elle décrypte son engagement. Histoire de faire des adeptes...

Nouvelle dimension de l’entreprise

«L’entreprise doit être gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociétaux et environnementaux de son activité.» Mai 2019, la loi Pacte fait ajouter cette mention au Code civil français, l’entreprise ne se limite plus «à générer des profits pour les associés et les actionnaires.» L’entreprise peut aller plus loin en inscrivant dans ses statuts sa raison d’être, en somme préciser à quelle problématique sociétale elle entend répondre à travers son activité. Avec le label «Société à mission», elle peut inscrire une véritable mission en formulant des objectifs sociaux et environnementaux complets. Cette qualité de «Société à mission» est délivrée par le tribunal de commerce. Un peu plus de 500 sont répertoriées en France, une quinzaine dans le Grand Est.