Mise au vert à coups de milliards
10 milliards d’euros pour accélérer la décarbonisation des entreprises ! Annonce faite par Emmanuel Macron, le président de la République le 8 novembre devant les cinquante industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre de l’Hexagone.
Six sont lorrains, quatre meurthe-et-mosellans (Solvay à Dombasle-sur-Meurthe, Novacarb à Laneuveville-devant-Nancy, Saint-Gobain PAM à Pont-à-Mousson et Vicat à Xeuilley), deux mosellans (ArcelorMittal à Florange et EQIOM à Heming) et un meusien (la Société des fours à chaux de Sorcy). Le lendemain en visite sur le site dombaslois du chimiste belge Solvay, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie accompagné de Roland Lescure, son homologue de l’Industrie, confirme l’augmentation de l’aide pour les sites s’engageant à doubler leurs efforts en la matière. Quelques jours après la COP 27, le sommet sur le climat à Charm-el-Cheik en Égypte, l’urgence est de nouveau plus que de mise. «L’humanité a un choix : coopérer ou périr. C’est soit un pacte de solidarité climatique soit un pacte de suicide collectif», a assuré António Guterres, secrétaire général des Nations Unies à l’occasion de l’ouverture de la COP 27. «Nous sommes sur l’autoroute vers l’enfer climatique avec le pieds toujours sur l’accélérateur.» La course folle peut être freinée mais difficile de l’enrayer. D’après le Giec (Groupement d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat), l’objectif de maintenir un réchauffement climatique à 1,5°C d’ici la fin du siècle est carrément impossible. D’ici 2035, le degré d’élévation sera déjà de 1,5 °C. Si rien n’est réellement fait, le réchauffement global serait compris entre 2,6 °C et 2,7 °C avant 2100 au niveau mondial. Dans la revue scientifique Earth System Dynamics, une étude annonce que l’Hexagone se réchauffe davantage que la moyenne planétaire. D’ici à 2100, la France se réchauffera de + 3,8 % si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas d’une façon drastique. Mission impossible ? L’espoir fait vivre...