Milliot Jacquemart pérennise son développement… qui se veut durable !

Fondée en 1947 dans le Cambrésis, la société Milliot Jacquemart intervient historiquement sur les travaux de plomberie et de chauffage auprès des particuliers. Ce n’est qu’aux débuts des années 2000 que l’entreprise se tourne vers le marché des professionnels, notamment pour proposer son expertise dans les domaines du chauffage, de la ventilation et de la climatisation aux industriels du territoire.

Le virage des énergies renouvelables

Située dans la zone industrielle du Val de Calvigny, à Iwuy, Milliot Jacquemart réalise aujourd’hui 10% de son chiffre d’affaires sur le marché des particuliers, 20% auprès des industriels avec un savoir-faire probant sur les brûleurs industriels, plébiscité par Vallourec, Stellantis ou encore Renault sur leurs usines des Hauts-de-France, et 70% sur les installations multi-énergies pour le tertiaire, l’habitat collectif et les collectivités locales. «J’ai repris l’entreprise le 1er octobre 2021 après 19 années dans le Groupe Dalkia, en tant que Directeur Commercial, une belle formation pour reprendre une boite comme celle-ci» explique Olivier Pascal, Dirigeant de Milliot Jacquemart. 

«Notre activité est très contrainte en termes de réglementation et demande donc des process de contrôle et des compétences sur ces sujets. Ma stratégie, lorsque j’ai repris l’entreprise, était donc de développer le chiffre d’affaires afin d’avoir les capacités financières pour recruter des talents et maitriser ainsi parfaitement nos métiers».

Force est de constater que la stratégie s’est avérée payante puisque la croissance est depuis au rendez-vous, avec un chiffre d’affaires qui est passé de 4,5M€ à 6M€ et un effectif qui a grimpé de 35 à 43 salariés au cours des deux dernières années. «Notre valeur ajoutée réside dans la maitrise complète des process » précise l’entrepreneur. «Nous avons un bureau d’études intégré de 5 personnes afin de réaliser une modélisation numérique BIM de l’ensemble de nos projets et sommes également station technique référencée par les constructeurs pour la mise en service et le dépannage des installations. Et depuis 2 ans, nous avons pris le virage des énergies renouvelables, que ce soit sur la géothermie, la biomasse ou les pompes à chaleur pour les particuliers et les professionnels». 

Pour consolider encore davantage ses parts de marché, la société d’Iwuy s’est par ailleurs lancée dans un processus de certification MASE, en parallèle des labels et qualifications obtenus sur ses différents métiers.

Grandir, mais pas n’importe comment !

Et Olivier Pascal de poursuivre : «L’objectif de la certification, attendue pour la fin d’année 2024, était de consolider notre chiffre d’affaires. Mais je m’aperçois que la démarche nous aide véritablement à nous structurer, la dimension humaine a pris le dessus sur la dimension commerciale. Cela va dans le sens des valeurs de l’entreprise, le respect et l’entraide, c’est dans la ligne directrice en interne, dans l’ADN de l’entreprise de prendre soin de ses compagnons… je n’ai pas repris une entreprise pour faire le méchant avec mes collaborateurs !» 

Quoi qu’il en soit, la croissance de l’entreprise passera, à n’en pas douter, par le marché des énergies renouvelables. «C’est une vraie opportunité ! Il faut prendre le virage, d’autant que nous avons un savoir-faire reconnu en géothermie et biomasse. Et il faut être à l’affut de ce qui va se passer… je pense à l’hydrogène, des brûleurs industriels à hydrogène existent et il faut préparer nos compagnons, les accompagner sur ces sujets et commencer à les former. De nouvelles contraintes réglementaires vont entrer en vigueur, comme la télégestion et l’automatisme, ce sont également de vraies opportunités et il faut s’y préparer dès aujourd’hui».

Pour autant, le développement de l’entreprise se fera dans le respect des valeurs prônée par son dirigeant. «En termes d’effectif, l’objectif est atteint. Mais si nous continuons de grandir, il faudra réfléchir à comment structurer le développement tout en gardant une réactivité vis-à-vis des clients et des liens humains… on a besoin de voir le patron, d’avoir des interactions et de garder une proximité en interne. L’enjeu sera donc de trouver le bon modèle à mettre en place».