«Mieux manger pour changer le futur», à Sarrebourg

«Notre système alimentaire est le principal responsable des menaces qui pèsent sur la planète. Réchauffement climatique, perte de biodiversité, épuisement des nappes phréatiques, accaparement des terres, malnutrition, multiplication des maladies chroniques… Si rien de change dans les dix prochaines années, le fragile équilibre qui permet la vie sur terre risque de se briser.» Ces augures peu engageants ne sont en rien une prophétie, mais bien une réalité et composent le pitch du documentaire présenté ce vendredi 8 octobre à Sarrebourg. Il est l'œuvre de Benoît Bringer, journaliste d’investigation et ancien rédacteur en chef de Cash Investigation et Prix Pulitzer avec l’équipe des Panama Papers. Il poursuit son travail de journalisme de solution.

Les alternatives dans les territoires

Après son documentaire multiprimé «Faut-il arrêter de manger les animaux ?» (diffusé sur France 5) sur les alternatives à l’élevage industriel, il réalise ici un film de 52 minutes, surtout pas apocalyptique, mais bien porteur d’espoir. Sans occulter les constats alarmants, ni les questions qui dérangent, il montre comment chacun d’entre nous peut être acteur du changement et donne les recettes pour une transition alimentaire économiquement viable. Diffusé à CinéSar, «Recettes pour un monde meilleur» raconte l’histoire de femmes et d’hommes qui, aux quatre coins du monde créent des fermes municipales pour des cantines 100 bio en circuit court, donnent corps à une cuisine anti-gaspillage, transforment les déchets alimentaires en compost, réduisent leur consommation de viande, mettent à disposition des jardins partagés pour les plus défavorisés, soutiennent les producteurs indépendants. Des solutions qui s’écrivent à l’échelle locale. Partenariat entre le département de la Moselle, la Communauté de communes Sarrebourg - Moselle Sud et l’Institut européen d’Écologie, ce temps de réflexion trouve toute son opportunité pour interpeller et trouver, dans l’intelligence collective, des solutions concrètes. Car il y a urgence.