A Lille, la start-up Miam devient la bonne recette pour faire ses courses en ligne
Un algorithme qui vous aide à faire vos courses en ligne ainsi qu’à varier vos repas, en vous proposant des tas de recettes. Voilà ce que la start-up Miam, basée à Lille, a mis au point…
«On aime bien les bons repas en famille ou entre amis, mais on n’aime pas faire les courses !» Voilà le constat duquel sont partis Thomas Potel, César et Alexis Tonnoir, pour se lancer dans la mise au point d’un algorithme.
A partir de fin 2018, les trois amis ingénieurs planchent le soir et les week-ends pendant plusieurs mois. «On voulait que ce soit plus rapide et plus agréable de faire les courses», explique César Tonnoir, directeur de Miam tandis que son frère et le troisième associé s’occupent de la direction technique et marketing.
Le trio met au point un prototype : «On tapait une liste de courses et notre algorithme la convertissait en panier prêt à être commandé…» En juin 2019, Miam est créée. Et la société lance Miam.tech, un site de course en ligne.
L’innovation réside surtout dans le fait de proposer des recettes aux utilisateurs. Très vite, les enseignes de la grande distribution sont également démarchées. «Les gens de Match ont tout de suite accroché», se félicite César Tonnoir.
«La bonne recette au bon moment»
En termes techniques, Miam évolue du B to C vers le B to B. «Notre propre plateforme redirigeait les gens vers les sites des enseignes, explique César Tonnoir. Désormais, on intègre notre solution en marque blanche sur le site des enseignes.» En fait, les clients de Match et, depuis peu, ceux de Cora utilisent Miam sans s’en apercevoir. Et le concept de départ a pas mal évolué.
«Fini la simple proposition de recettes. Plutôt que de parcourir des pages et des pages de propositions, on propose la bonne recette au bon moment.»
Par exemple, vous êtes au rayon fruits et légumes du site et vous voyez des aubergines et des tomates, mais vous ne savez pas trop quoi faire. Miam vous propose une recette de salade printanière, sans oublier le moindre ingrédient. «Le panier sera plus complet», confirme César Tonnoir.
C’est d’ailleurs ce qui a séduit la grande distribution : «Le client oubliera moins le petit ingrédient qui fait toute la différence.»
Mais il est possible également de varier les plaisirs. «Les gens ont des listes de courses récurrentes. Ils mangent toujours la même chose.». En clair, les enseignes vont «inspirer» les utilisateurs en leur suggérant des idées de repas, en rapport avec leur goût et avec ce qu’ils voient à l’écran.
«Une hyper croissance sur cinq ans»
Et la recette fonctionne. En moins de deux ans, Miam a quitté les bureaux exigus d’EuraTechnologies, pour des locaux plus vastes, en plein centre de Lille. Désormais, l’équipe est composée de huit collaborateurs.
«Nous sommes bénéficiaire sur le premier exercice», se contente de dire César Tonnoir. Tout en annonçant des objectifs ambitieux : «Nous sommes une start-up, donc on espère faire de l’hyper croissance, tout au moins sur les cinq premières années.» Et ce n’est que le début.
Depuis peu, l’algorithme utilise l’intelligence artificielle afin d’analyser les goûts des clients. Les recettes vont correspondre plus finement aux attentes des utilisateurs. En fait, Miam est devenu une sorte d’intendant au service des gens pressés mais qui veulent bien manger… et de façon variée si possible !