Meurtre de Louise: le suspect est passé aux aveux
Un homme de 23 ans, principal suspect dans l'affaire du meurtre de Louise, 11 ans, poignardée après avoir disparu vendredi à la sortie de son collège en Essonne, est passé aux aveux lors de sa garde à...
![Une photographie de Louise accompagnée de bouquets déposées devant son collège d'Epinay-sur6orge(Essonne) le 8 février 2025 © JULIEN DE ROSA](/thumbs/1368×1026/articles/2025/02/36XM8PR.jpg)
Un homme de 23 ans, principal suspect dans l'affaire du meurtre de Louise, 11 ans, poignardée après avoir disparu vendredi à la sortie de son collège en Essonne, est passé aux aveux lors de sa garde à vue dans la nuit de mardi à mercredi.
"Je vous informe que le principal suspect a reconnu les faits qui lui étaient reprochés lors de sa garde à vue", a indiqué mercredi matin le procureur de la République d'Evry Grégoire Dulin dans un communiqué.
Selon une source proche du dossier, l'homme de 23 ans a avoué le meurtre au cours de la nuit. Son ADN avait été retrouvé sur les mains de Louise, avait indiqué mardi après-midi le parquet d'Evry.
Il avait été interpellé lundi à 20H00 à Epinay-sur-Orge, commune où se situait le collège de Louise. Il est depuis en garde à vue pour meurtre sur une mineure de moins de 15 ans.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a exprimé mercredi matin sur France Inter sa "compassion profonde" envers la famille de Louise et estimé que "le coupable a été arrêté".
Il a également été interrogé sur la possibilité qu'une frustration liée aux jeux vidéos soit le mobile du meurtre comme la presse s'en est fait l'écho.
"Très franchement, peut-on tuer un enfant de 11 ans parce qu'on a perdu, parce qu'on a été contrarié, parce qu'on est frustré ?" s'est interrogé le ministre.
Dans la foulée de l'interpellation du suspect principal, les enquêteurs ont arrêté des membres de son entourage pour non-dénonciation de crime: son père âgé de 49 ans, sa mère de 48 ans et sa petite amie de 23 ans.
Ces quatre gardes à vue ont été prolongées mardi soir à Versailles.
Le procureur tiendra une conférence de presse pour faire un point sur le déroulement de l'enquête à 18H00 mercredi au tribunal judiciaire d'Evry.
Le corps de l'enfant, disparue à la sortie de son collège vendredi après-midi, a été retrouvé vers 02H30 samedi dans le bois des Templiers à Longjumeau (Essonne), à quelques centaines de mètres de son établissement scolaire.
L'autopsie, réalisée à l'institut médico-légal de Corbeil-Essonnes, a permis "de relever la présence de très nombreuses plaies commises avec un objet tranchant dans les zones vitales", selon le parquet.
Le téléphone de la victime a été retrouvé à proximité de son corps.
Le parquet avait ouvert une enquête pour meurtre sur mineur, confiée à la Direction de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) des Yvelines en cosaisine avec la direction nationale de la police judiciaire, après la macabre découverte dans cette ville de banlieue d'ordinaire tranquille, située à une vingtaine de kilomètres au sud de Paris.
Choc
"Tout l'établissement est sous le choc, les parents...", avait réagi mardi la ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne lors d'un déplacement dans une école élémentaire à Paris.
"Tant qu'on a pas arrêté le coupable, il y aura de l'inquiétude chez les parents," avait-elle poursuivi.
Une cellule d'écoute pour le personnel et les élèves du collège André Maurois où était scolarisée Louise a été ouverte dès lundi matin au sein de l'établissement. Elle sera maintenue toute la semaine, selon le rectorat de l'académie de Versailles.
De nombreux bouquets et bougies ont été déposés devant l'entrée du collège pour rendre hommage à Louise.
Dès le week-end, une cellule d'écoute psychologique coordonnée par le Samu avait été installée en mairie d'Epinay-sur-Orge. La ville et sa voisine de Longjumeau ont aussi mis en place un dispositif de sécurité sur les trajets du collège.
Ces dispositifs seront maintenus "aussi longtemps que nécessaire", a assuré la ministre de l'Education.
Aucune marche blanche ne serait organisée "afin de permettre à la famille de faire son deuil dans la plus stricte intimité", a indiqué la mairie de Longjumeau.
Des salles de recueillement sont néanmoins ouvertes à Longjumeau et Epinay-sur-Orge depuis mardi et jusqu'à vendredi.
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