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Mere, hard-discounter russe, veut s’implanter dans la région
Alors que les enseignes comme Lidl et Aldi ont misé sur une augmentation de la qualité du cadre de vente et des produits proposés, Mere, une enseigne russe, projette l’ouverture de magasins hard-discount, notamment dans les Hauts-de-France.
Le prochain géant du hard-discount en France pourrait bien venir de Russie. La chaîne de magasins Mere, qui appartient au groupe de distribution russe Torgservis, envisage de s’implanter en France avant la fin de l’année, comme le dévoile son site internet https://www.merefrance.com. Deux régions sont plus particulièrement ciblées pour ouvrir les trois premiers magasins : l’Auvergne-Rhône-Alpes et les Hauts-de-France.
Des prix 10 à 20% inférieurs
Le groupe Torgservis compte 1 500 magasins en Russie et s’est développé à l’étranger depuis six ans. L’enseigne Mere est ainsi présente en Roumanie, en Pologne, en Lituanie, en Allemagne (depuis 2019) et en Espagne (depuis cette année).
«Nos prix sont 10 à 20% inférieurs à ceux des concurrents», annonce l’entreprise. Pour ce faire, elle mise sur les ingrédients du hard-discount mis en œuvre dans les années 80 : loyers, employés, équipements et nombre de références sont réduits maximum. Les produits, à l’emballage minimaliste, sont notamment présentés sur palettes ou dans des caisses de transport.
Dans toute la France
En fonction des opportunités (faillite, surstock...), les fournisseurs et les produits varient au cours de l’année. S’il est probable que la provenance des marchandises sera majoritairement française, des produits russes pourraient être proposés dans les rayons. Un reportage, réalisé par TF1 dans un magasin Mere en Allemagne, souligne des prix ultra compétitifs, mais aussi des compositions et des origines d’aliments qui posent parfois question.
L’enseigne, qui «prévoit d'ouvrir des magasins dans toutes les grandes villes de France», profite de la crise sanitaire pour son développement, également prévu en Grande-Bretagne. En France, les enseignes comme Lidl ou Aldi ont opéré, depuis dix ans, une forme de montée de gamme vers le soft-discount, et sont aujourd’hui plutôt perçues comme des magasins proposant majoritairement des marques propres. Une place se libère ainsi, place que l’enseigne Mere semble déterminée à prendre.