Gestion privée
Meeschaert ne perd pas le Nord
Présent dans la métropole lilloise depuis 1935, le spécialiste de la gestion privée Meeschaert accompagne des familles fortunées du Nord et des chefs d’entreprise locaux, mais aussi des institutions religieuses. La finance éthique s’inscrit au cœur de son histoire et de son offre.

«Authentique». C’est ainsi que Valérie Coquelet désigne le bureau marcquois de Meeschaert, où elle officie depuis maintenant une décennie. De fait, c’est près de là que tout a commencé pour le spécialiste de la gestion privée, fondé à Roubaix par Emile Meeschaert en 1935. «À l’époque, son idée consistait à créer des clubs d’investisseurs, de manière à mutualiser les investissements des grandes familles du Nord», rappelle la Directrice régionale. Depuis cette date, l’entreprise, qui s’est par ailleurs développée dans de nombreuses villes de France (Paris, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Lyon, Marseille et Toulouse), s’est évertuée à consolider son ancrage local. «Illustrant cette longévité, nous accompagnons aujourd’hui quelques clients depuis plus de cinquante ans et plusieurs familles sur trois générations !», souligne Valérie Coquelet.
Une offre diversifiée
Comptant six personnes «toutes opérationnelles», dont quatre gérants, l’équipe nordiste de Meeschaert conseille des familles fortunées et des chefs d’entreprise dans l’allocation de leurs actifs. Le tout avec une approche originale au moment de définir la stratégie patrimoniale. «Nous avons développé au sein de l’agence le principe d’inter-professionnalité, précise Valérie Coquelet. À l’aune de la diversité de problématiques qui entrent en jeu (enjeux familiaux, juridiques, fiscaux…), nous invitons nos clients à ne pas cloisonner leurs réflexions. C’est pourquoi nous aimons convier à leurs côtés, lors de certains rendez-vous, leurs partenaires habituels parmi lesquels leur notaire, leur expert-comptable, leur avocat, leur conseil en fusions-acquisitions…».
En matière de solutions de placement, l’offre de Meeschaert s’est récemment enrichie, à l’occasion notamment de son rachat en 2021 par le groupe LFPI, l’un des premiers gestionnaires d’actifs alternatifs indépendants et multi-stratégies en Europe. Outre les produits actions et obligations, la palette proposée couvre par exemple l’immobilier (rachat de murs d’hôtel…) et l’univers non coté (capital-investissement, dette privée), avec parfois la possibilité d’investir en direct. «Lors de la recomposition du capital du producteur de mobilier en bois massif lillois Tikamoon, en 2023, nous avons offert la possibilité à quelques-uns de nos clients de devenir actionnaires via le FCPR LFPI Private Equity MidCap», informe Valérie Coquelet.
De nombreux fonds de partage
Mais, dans le paysage nordiste de la gestion privée, Meeschaert se distingue surtout par son engagement philanthropique. «La finance éthique a toujours été au cœur des réflexions de la famille Meeschaert», poursuit Valérie Coquelet, avant de rappeler que cette dernière avait innové en lançant le premier «fonds éthique» en France, à la demande d’une congrégation catholique. En plus de disposer de deux fondations d’entreprise, dont la Fondation Meeschaert pour la Petite Enfance, la société gère actuellement à l’échelle nationale une trentaine de fonds de partage au profit d’institutions religieuses, d’associations, de fondations, etc. Concrètement, les clients de Meerschaert peuvent ainsi placer une partie de leurs liquidités dans ces véhicules, qui investissent sur les marchés financiers. Une partie des frais de gestion est ensuite reversées par la société de gestion aux associations, bénéficiaires des fonds de partage.
Célébrant cette année son quatre-vingt-dixième anniversaire, Meeschaert ne manque visiblement pas d’ambitions. «Soutenus par notre actionnaire, nous allons poursuivre notre développement, y compris dans le Nord», prévient Valérie Coquelet, qui ouvre la porte à l’accueil de nouvelles compétences dans ses équipes. À bon entendeur…